• Son choix de venir à Rennes
Au moment de démarrer sa première conférence de presse, Bruno Génésio a d’abord tenu à justifier les raisons de sa venue à Rennes : « Mon souhait était de revenir en Ligue 1. Il y avait deux critères très importants dans le choix de mon futur club : le projet sportif et l’aspect relationnel. Le Stade Rennais correspond à ce que je recherchais. D’une part, le club a l’ambition de jouer la Coupe d’Europe et de s’installer dans le haut de tableau de la Ligue 1. De l’autre, il y a la relation avec Florian (Maurice), puisqu’on se connaît depuis très longtemps. Je voudrais aussi avoir une pensée pour Nicolas Holveck. Il a été une personne déterminante dans mon arrivée. J’ai enfin eu la chance de rencontrer l’actionnaire François Pinault, qui m’a conforté dans mon choix. C’est quelqu’un de très impressionnant, qui m’a aussi de suite mis à l’aise. »
• La relation Génésio – Maurice
Florian Maurice, directeur technique, est revenu sur sa relation avec Bruno Génésio : « On risque de gagner du temps parce qu’on se connaît très bien, on a déjà travaillé ensemble il y a quelques temps. Je recherchais la compétence, un entraîneur capable d’adhérer au projet du Stade Rennais. Bruno rentre totalement dedans. L’idée première était de réagir vite et de trouver la meilleure solution pour le club. » Le nouvel entraîneur, qui a signé jusqu’en 2023, s’est également livré en toute sincérité sur la question : « On a fonctionné pendant trois ans et demi ensemble, chacun connaît très bien la façon de travailler de l’autre. Mais le projet rennais est le plus important. Nous ne sommes plus à l’Olympique Lyonnais. Prendre une équipe en cours de saison est toujours difficile. Je ne l’aurais certainement pas fait si je n’avais pas eu cette relation-là. »
• Le style de jeu
Le nouvel homme fort du Stade Rennais a ensuite donné quelques indices sur le plan de jeu qu’il compte mettre en place : « Je voudrais saluer le travail de Julien Stéphan. Je ne compte pas tout révolutionner. Au contraire, je compte m’appuyer sur ce qui a bien fonctionné. Il faut amener un déclic psychologique. Cette équipe a du potentiel mais joue avec le frein à main. Le rôle du staff est de dégager une attitude, une énergie, pour mettre fin à cette spirale négative. Il faudra ensuite se projeter sur la fin de saison pour aller chercher l’Europe. J’aime aussi le jeu de possession, que mon équipe prenne des risques et accepte parfois un certain déséquilibre pour marquer des buts. Avec Lyon, nous avions battu le record de buts marqués sur une saison. C’est important que l’équipe soit ambitieuse et prenne du plaisir. »
• Les anciens joueurs lyonnais
En arrivant sur les bords de la Vilaine, l’ancien coach de l’OL retrouve certaines têtes familières, comme Martin Terrier, dès demain pour sa première rencontre avec l’effectif : « C’est un joueur qui a le potentiel pour devenir un grand attaquant. Je crois énormément en lui. Il a besoin de confiance. Il est encore jeune. C’est un garçon qui a toutes les qualités modernes pour devenir un grand attaquant. Il doit encore gagner en régularité mais il est sur le bon chemin. Il peut jouer à différents postes en étant performant. » Retrouvailles également au programme avec Clément Grenier et Romain Del Castillo : « Je connais Clément depuis longtemps car je l’ai eu à la formation à Lyon. C’est un joueur avec beaucoup de talent et de personnalité. Il a une expérience importante pour le groupe. Romain est un joueur que j’ai aussi côtoyé, il a progressé depuis son départ de Lyon. A l’époque, c’était difficile pour lui de s’exprimer car il y avait une grosse concurrence à son poste. J’ai énormément de plaisir à les retrouver. »
• Sa volonté de rencontrer les supporters
S’il a connu des relations tendues avec les supporters lyonnais, essentiellement par la faute de ces derniers, qui ne lui ont jamais vraiment laissé sa chance lui reprochant de ne pas être le « nom » tant attendu, Bruno Génésio a exprimé son souhait de tisser des liens liens avec le public breton le plus vite possible : « Je souhaite rencontrer les représentants des groupes de supporters. Ils font pleinement partie du club. Avec leur absence, on voit bien que le football a besoin d’eux. Les supporters rennais m’ont laissé un souvenir de gens qui aiment pousser leur équipe. C’est mon devoir d’échanger avec eux. »
Recueilli au Roazhon Park par Cyril Gonet