La planète Football et le monde du sport dans son immensité sont frappés de plein fouet ce soir avec la terrible annonce, par les médias argentins, du décès de Diego Armando Maradona.
Victime d’une crise cardiaque, l’idole du foot argentine était âgé de 60 ans et avait connu l’apogée de sa carrière en club avec Naples qu’il conduisit jusqu’au Scudetto (1987 et 1990) et à une coupe de l’UEFA (1989). Avec la sélection Albiceleste, il remporte la coupe du monde 1986 au Mexique, inscrivant face aux Anglais deux buts incroyables face à l’Angleterre : l’un en driblant toute l’équipe, l’autre en poussant le ballon au fond des filets de la main, symbolisant à merveille l’ambivalence de l’homme. Finaliste du mondial italien en 1990, il avait ensuite connu une fin et un après carrière beaucoup plus chaotique.
Rongé par les addictions dont celle à la cocaïne, entre autres, il brula la chandelle par les deux bouts tout au long d’une carrière riche de frasques et de coups de folie, sur comme en dehors du terrain. Le 11 novembre dernier, il avait été hospitalisé pour un grave souci d’anémié et de déshydratation. Le scanner avait alors révélé la présence d’un hématome sous-dural, une poche de sang formée sous la boite crânienne, dont il avait été opéré avec succès. Rentré chez lui depuis, il aurait succombé ce matin à un arrêt cardio-respiratoire. El Pibe de Oro, son surnom, laissera l’empreinte d’un géant absolu dans l’histoire d’un sport dont il est à tout jamais une légende absolue, qu’on l’aime ou non. Insaisissable dans la vie comme sur le terrain, il a traversé les générations et les différents mondes, sportifs, artistiques, culturels et politiques, laissant toujours une trace indélébile. Il laisse derrière lui un pays en pleurs, qui a décrété trois jours de deuil national mais surtout un souvenir impérissable et éternel. Adios Diego !