Les trois matchs amicaux des Bleus passés, la Ligue 1 fait son retour vendredi au Roazhon Park avec la venue d’un très décevant Bordeaux, déjà au bord de la crise de nerfs. Un match qui verra les « Rouge et Noir » enregistrer de précieux retours, dont celui certain, d’Eduardo Camavinga, totalement remis de sa blessure musculaire et ceux redevenus possibles de M’Baye Niang et Faitout Maouassa, désormais aptes même si encore évidemment en manque de rythme. Daniele Rugani, lui, n’est pas encore prêt et sera « out » pour plusieurs semaines. Un doute subsiste concernat Jérméy Doku, légèrement touché et non utilisé avec la Belgique. Concernant les internationaux Hamari Traoré et Nayef Aguerd, tous deux utilisés par le Mali et le Maroc ce mardi, une décision sur leur participation sera prise jeudi dans la journée, notamment en terme de récupération après de longs voyages, notamment pour le latéral droit rennais.
Ben Arfa, le retour
En face, Bordeaux présentera dans ses rangs quatre anciens de la maison, Benoît Costil, Jimmy Briand, Hatem Ben Arfa et Mexer, qui pourrait revenir dans le groupe girondin. Pour les trois premiers, la présence dans le groupe est assurée. Au sujet d’Hatem Ben Arfa, Julien Stéphan s’est exprimé ce mercredi en conférence de presse , notamment sur la fin de l’histoire entre le « génie incompris » et le technicien breton : » Je n’ai pas le souvenir négatif de ses déclarations d’après-match contre Guingamp qui arrive en premier. Ce n’est pas ce que je retiens prioritairement. Je considère que c’est une chance d’avoir eu un joueur comme lui à entraîner pour mes débuts professionnels à ce niveau. C’est un garçon très talentueux, différent, avec une manière de fonctionner différente de celle de beaucoup d’autres joueurs. Si j’avais un joueur comme lui à entraîner aujourd’hui, avec deux ans de plus d’expérience d’entraîneur, ce serait sans doute différent. Je ferais sans doute autrement… Je ne pense pas qu’il faut se souvenir de son passage à Rennes juste pour cette sortie après Guingamp mais pour plein d’autres moments. Il y a eu les deux matchs face au Bétis, le premier match à Lyon. Ce jour-là, je ne sais pas si je le relance, mais lui, il me lance ! Je n’ai pas la mémoire courte, je me souviens de tout ça. Vendredi, je n’ai aucun doute sur le fait qu’il fera un grand match ici. »
Au delà du cas particulier du numéro 8 bordelais, le coach s’attend à un match compliqué : « On les prends au mauvais moment. Ils sortent d’une trêve internationale. Ils ont des joueurs d’expériences, ils ont un entraîneur expérimenté aussi. Je suis convaincu qu’ils vont revenir avec des ressources. Il y a des très bons joueurs dans cet effectif. »
Pour retrouver la victoire, après une dernière semaine avant la trêve compliquée (deux revers 3-0 à Chelsea puis à Paris), il faudra fermer les vannes et retrouver créativité et sérénité : « Si on prend des buts, c’est qu’il y a des erreurs, si petites soient-elles. Il n’y a pas de désorganisation générale de l’équipe mais une somme de petits détails. On les paie cher. Quand ça se répète, c’est pas le fruit du hasard. Il ne faut pas se cacher derrière ça. Le très haut niveau ne tolère pas ces erreurs. Nous allons discuter ce jeudi avec les joueurs pour tirer les conclusions du premier bloc de match, afin d’aborder au mieux le second. »
Rendez-vous vendredi à 19 heures pour le premier match d’une série de dix consécutifs en à peine plus d’un mois, où la gestion des forces en présence sera capital pour passer les fêtes au chaud dans le top 5, en attendant de retrouver, espérons-le, un peu de public début janvier.