Cette saison, mieux vaut avoir le cœur bien accroché si l’on est supporter des Irréductibles. Après les money-times de folie face à Saint-Raphaël et Tremblay, c’est à René Bougnol que les Bretons ont fait vibrer leurs fidèles supporters jusqu’à la 60′ en obtenant leur troisième nul en sept matchs.
Privés de Youenn Cardinal, Romaric Guillo et Romain Briffe, les Bretons s’avançaient dans l’Hérault avec une forte défaveur des pronostics. Pourtant, jamais dans la partie les Irréductibles n’ont lâché, imposant une grosse défense et beaucoup de réalisme en attaque. Impuissants face au talent d’Hugo Descat en première période, les joueurs de Sébastien Leriche ont fait feu de tout bois en attaque, avec un score à la pause de 18 partout, mettant peu en valeur les deux portiers !
Après le repos, Rok Zaponsek, à la recherche de son match référence depuis son arrivée, va réussir une mi-temps exceptionnelle, terminée à 55 % avec douze arrêts ! Une prestation XXL qui permet aux Bretons de faire la course en tête durant toute la mi-temps, malgré la pression imposée par Valentin Porte et ses partenaires. En attaque, Allan Villeminot (78 %, 7 buts) et Hugo Kamtchop-Baril (6 buts) se sont distingués, tout comme Rudy Séri, auteur d’un 5 sur 7 qui ne pourra que lui redonner confiance pour la suite. Comme un symbole, Corentin Lorvellec, pur produit du centre de formation, s’est offert son premier but de la saison, bien que bousculé par l’arrière-garde rugueuse locale. Le dernier tir de Duarte s’envolera loin au-dessus, heureusement et libérera des Bretons pour qui une défaite sur le gong aurait été des plus cruelles qui soient.
Avec ce point pris, Cesson s’offre un joli bonus et la vraie surprise serait presque d’avoir le regret de ne pas s’être imposé après avoir compté deux buts d’avance pendant plus de vingt minutes en seconde période. La satisfaction est néanmoins totale et permet d’espérer de belles performances à venir face à Aix, à Nantes puis face à Créteil. Dans un championnat plus ouvert que jamais, Cesson a prouvé aux sceptiques que personne, hormis à priori Paris, n’est intouchable.
Réaction du capitaine Igor Anic : « Pour nous, venir chercher ce point ici, c’est presque une victoire. Nous l’aurions méritée d’ailleurs… Je suis fier de mon équipe. Il manquait trois joueurs cadres de l’équipe mais nous avons aussi montré que nous sommes un groupe avant d’être une équipe d’individualités. L’équipe a été forte. Tout a bien fonctionné pour qu’on puisse prendre ce point avec presqu’un goût amer de ne faire que match nul. Nous n’avions rien à perdre. On a laissé le cœur et les tripes sur le terrain et c’est ce qui fait aussi ce bon résultat ».