Présent au REC depuis 2012, Romuald François savoure l’excellent début de saison des Rennais, toujours invaincus en Fédérale 1. L’ailier revient avec nous sur les ambitions du club, les forces du groupe, ainsi que ses espoirs personnels pour la suite de sa carrière.
Avec quatre victoires en autant de matchs, le début de saison est forcément réussi. L’objectif, sincèrement, c’est plus que jamais la montée ?
Plus que jamais les phases finales, oui (entretien réalisé avant les mesures relatives au confinement annoncées par la Fédération Française de rugby, annonçant une possible annulation pure et simple de ces phases finales pour cette année, ndlr) avec l’ambition de s’imposer en Fédérale Une. Et puis effectivement, l’appétit vient en mangeant, donc si on peut aller jouer des coudes pour la montée, on le fera, évidemment.
Sens-tu que le groupe est plus fort que l’an passé ?
Oui, l’équipe est plus forte, avec plus d’expérience et d’homogénéité. On est surtout débridé vis-à-vis de l’année dernière, où on démarre très mal la saison et on se met vite la tête dans le seau. C’était compliqué de se relever et de jouer à 200 % notre jeu, ce qui nous avait fait défaut tout au long de la saison. Au contraire, cette année commence bien, donc on va continuer dans ce sens-là.
Y a-t-il des joueurs en particulier qui t’impressionnent sur le terrain ?
C’est surtout le collectif qui m’impressionne. Le groupe est très homogène comparé à l’année dernière, où seuls quelques gars sortaient du lot. Alors forcément, certains sortent aussi du lot aujourd’hui, mais je n’ai pas trop envie de les citer, sinon je vais en citer beaucoup (rires) ! Ce que j’apprécie, c’est que pas mal de jeunes viennent s’imposer et bousculer les plus anciens cette année. Je pense notamment au petit Enzo Salvai, qui n’avait pas autant croqué que ça les années précédentes, et qui s’impose. Il y a aussi des mecs d’expérience, comme Freddie (Hickes) derrière, Jacob (Botica), qui apporte toute sa régularité dans l’exercice du tir au but. Devant, on trouve aussi des joueurs de qualité, comme Pierre Algans. Malheureusement pour lui, sa saison est écourtée, il s’est fait les croisés et vient de se faire opérer. Toujours est-il qu’un recrutement de qualité a été réalisé et nous avons des bons joueurs à tous les postes.
Sur les quatre premiers matchs, lequel te semble le plus abouti ?
La victoire contre Beauvais, car c’était une équipe accrocheuse en début de match. On ne s’est pas affolés de notre côté, en continuant à imposer et à jouer notre rugby. Puis ensuite, sur la fin de match, ils ont complètement explosé, parce qu’on n’a pas arrêté d’appuyer. A un moment donné, ça s’est ouvert et ça nous a souri. Il y a aussi le dernier match à Marcq-en-Barœul, abouti dans la stratégie et la maîtrise. Maintenant, rugbystiquement, je ne pense pas vraiment pouvoir dire que c’était abouti, parce qu’on n’a rien pu proposer, étant à 14 contre 15 pendant près de 60 minutes.
Aujourd’hui, as-tu un statut amateur ou professionnel ?
Un peu des deux, un statut semi-professionnel ! J’allie sport de haut niveau avec une petite rémunération et un projet professionnel. Je travaille pour le groupe Lamotte où je suis développeur foncier. Mon rôle est de chercher des terrains pour la réalisation d’immeubles collectifs.
Sur le terrain, comment décrirais-tu ton style de jeu ?
De l’engagement, toujours de l’engagement ! Je suis un joueur physique et assez direct. On va dire que j’utilise 90 % de puissance pour 10 % de vivacité. Je ne joue malheureusement pas au rugby pour mon intelligence de jeu, c’est dommage (rires) !
En dehors de ton frère Alexis, avec qui t’entends-tu le mieux dans le vestiaire ?
Honnêtement, tout le monde s’entend très bien. J’ai beaucoup d’affinités avec Théo Platon, Ryan Dubois, Matthias Bardon et Enzo Salvai, mes amis du troisième rideau mais je m’entends bien avec tout le groupe. Il n’y a pas vraiment de clan dans l’équipe, tout le monde se côtoie et l’ambiance est au rendez-vous. Forcément, certains ont des affinités plus qu’avec d’autres, mais le groupe vit très bien.
Cela fait huit ans passés sous les couleurs du REC, est-ce que tu te vois continuer ici encore longtemps ?
Ce sera aux entraîneurs d’en décider. Pour en revenir au statut, on est pour la plupart rémunérés, liés par un contrat avec le club. Si le club a besoin de nous, il fait appel à nos services. S’il n’a plus besoin de nous, voilà, on passe à un autre projet. Maintenant, j’espère continuer à m’accrocher et à faire vivre ce projet le plus longtemps possible. Je pense personnellement à une seule chose : mon frère est remonté sur Rennes après des années d’exil à Lyon et Narbonne, on avait à peine pu faire une demi-saison ensemble l’année dernière. Cette saison, il n’a malheureusement pas pu disputer la moindre rencontre, puisqu’il a eu la fâcheuse idée de se faire les croisés. Tout ce que je veux, c’est pouvoir espérer coller encore au groupe au moins 2 à 3 ans. J’aurai peut-être 32 ans à la fin, pour ensuite basculer sur d’autres projets personnels et familiaux.
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