Après une année passée très compliquée, les Hermines se portent beaucoup mieux. Pour preuve le bon début de saison réussi avec deux victoires lors des quatre premiers matchs, soit autant que la saison passée. Recrues, ambiance, jeu, sans oublier le contexte sanitaire et l’avenir, la capitaine Chrystelle Chotard fait le point sur ce début de saison encourageant.
Avec deux victoires face au Stade Laurentin puis Saint-Dié, le goût de la victoire est de retour chez les Hermines ! Tu dois être une capitaine heureuse ?
C’est sûr que les résultats obtenus jusqu’ici sont encourageants, nous sommes sur la bonne voie. Nous aurions pu compter une victoire supplémentaire à Nîmes si la partie ne nous avait pas totalement échappé alors que nous menions dans le troisième set après avoir remporté les deux premiers. Cependant, nous sommes heureuses de répondre présentes, de lutter enfin à armes égales avec nos adversaires.
Cette fois-ci, vous semblez avoir pris la mesure de la division Elite, après une première saison terrible l’an passé. Est-on dans le vrai en affirmant cela ?
Franchement, cette saison, nous prenons beaucoup de plaisir à jouer mais nous nous avançons à chaque match sans le moindre complexe, avec l’ambition de lutter jusqu’au bout de nos forces pour gagner ou, à défaut, tout donner. L’an passé, l’enchaînement des défaites et les pépins physiques nous avaient mis dans une spirale difficile. Cette année, il y a bien sûr des équipes plus fortes dans cette poule mais nous sommes, pour le moment, au niveau. Le recrutement y fait bien sûr beaucoup.
Ce recrutement aux couleurs de l’Amérique du Sud, avec plusieurs internationales, offre une nouvelle dimension mais comporte aussi des risques. Où en êtes-vous au niveau de l’adaptation ?
Franchement, les filles qui sont arrivées sont très bien intégrées, ça se passe super bien. Sol Picolo, notre pointue, a joué à Levallois et parle et comprend le français. Suzan Egoavil, notre libéro, comprend aussi le français et était déjà avec nous en fin de saison dernière comme partenaire d’entraînement. Elle est aussi traductrice quand nécessaire (rires) ! Athlétiquement, techniquement, nos nouvelles joueuses apportent beaucoup, nous sommes plus puissantes et avons une palette d’options tactiques plus variée. Aleoscar Blanco amène sa dimension physique en centrale tandis que Louise Narbonne amène aussises qualités de passeuse. Vraiment, nous avons de l’effectif, des rotations intéressantes et nous pouvons vivre une belle saison.
L’objectif reste-t-il le maintien avant tout ?
Oui, ce serait présomptueux de dire que nous visons aujourd’hui autre chose. Ce n’est que notre seconde saison en Elite, nous restons humbles, il y aura pas mal de points à prendre pour terminer au chaud au milieu de tableau. Gagner de nouveau des matchs et avoir une dynamique positive est déjà un vrai plaisir, qu’il faut continuer de cultiver.
La saison va continuer en volley, à huis clos. Quel est ton avis sur ce choix opéré par la Ligue ?
Jouer à huis clos, c’est très particulier, c’est clair. Ça ressemble à un entraînement, il n’y a pas le public pour nous accompagner sur les points chauds et on sait à quel point cela peut compter. Néanmoins, nous avons la chance de pouvoir continuer à nous entraîner, à jouer et c’est déjà une bonne nouvelle pour nous toutes. S’arrêter de nouveau comme lors du premier confinement et devoir ensuite redémarrer aurait été très compliqué.
Sur un plan plus personnel, comment juges-tu ton début de saison et quelles sont tes ambitions dans ce groupe fortement remanié ?
Je me sens bien avec les filles, vraiment ! C’est vrai que les années passent et que je suis un peu l’ancienne de l’équipe, mais j’aime les accompagner, partager des moments avec elles. Sur le jeu, je fais évoluer petit à petit mon jeu, je vais moins me projeter en attaque ou je suis moins recherchée. Cela est tout à fait normal, d’autres joueuses ont une toute autre puissance. J’essaie d’user de mon vécu et de mon expérience pour adapter mes caractéristiques aux circonstances. Pour ce qui est de mes ambitions, je veux donner le meilleur dès que le coach fera appel à moi. La suite de ma carrière ? Nous verrons en temps et en heure, j’ai encore beaucoup de plaisir à m’entraîner et à jouer.
Quel regard enfin, portes-tu sur le bon début de saison des garçons du REC ?
Ils ont l’air de bien tourner, ça fait plaisir ! Je n’ai pas encore eu le temps d’aller les voir jouer, nous sommes souvent à tour de rôle à domicile mais je n’y manquerai pas dès que possible. J’ai été bien sûr, comme tous les amoureux de volley, déçue de voir le Rennes Volley 35 disparaître l’an passé mais je suis convaincue que nous retrouverons dans notre ville un beau projet à l’avenir pour retrouver le haut niveau. A nous, les filles, et aux gars de faire le travail sur le terrain pour progresser dans ce sens.
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