Prévention des blessures, remise en forme ou encore travail physique pendant le confinement, Pierre Dubois, préparateur physique du SGRMH, explique comment il a pu et dû gérer la condition athlétique des « Roses ». Au coeur du « réacteur » au moment de remettre tout le monde sur pied, avec un rôle de prévention, de préparation et d’anticipation, il délivre un témoignage édifiant sur la difficulté à être sportif de haut niveau en octobre 2020.
Impossible de passer à côté de l’arrêt de la saison dernière, brutal, tombé sans prévenir. Comment l’as-tu vécu ?
C’était brutal. Nous avons dû gérer les événements très rapidement. Le but, pour les filles, était de pouvoir continuer à s’entretenir à la maison, avec le matériel qu’elles avaient à disposition. Dès que nous avons su que nous pouvions aller un peu dehors, les filles sont allées courir. Ce sont des joueuses très professionnelles. Elles sont retournées en salle de sport ou avec des professionnels dès la fin du confinement. Nous n’avons pas eu besoin d’être derrière elles, nous avions juste besoin de nous adapter à leur disponibilités et besoin. Je pense notamment à Anne-Gaëlle Chevalier, qui est retournée à la Réunion, et qui s’est retrouvée en quatorzaine. Elle m’a demandé des exercices à faire depuis son hôtel.
Pour Claire Scheid, aujourd’hui encore convalescente, comment les choses se sont-elles déroulées ?
Elle a été opérée du genou la veille de la prise de parole du gouvernement concernant le confinement. Nous pouvons dire qu’elle a eu de la chance que cela se passe comme ça. Elle a pu tout de suite enchaîner directement sa rééducation dans le Finistère, auprès de ses parents. Elle a trouvé un très bon kiné, une excellente chose, car les mois juste après l’opération sont très importants, il ne faut pas les louper. Elle a été très demandeuse de travail, de conseils ou d’exercices, nous l’avons suivie au maximum. Claire a toujours voulu bosser dur de son côté, notamment pour se muscler le haut du corps. Elle a souhaité rattraper les séances auxquelles elle n’a pas pu participer.
La reprise avec le groupe a eu lieu le 22 juillet dernier. C’était le début d’une préparation peu habituelle ?
Oui, en effet, les filles avaient envie de jouer alors cette année, pour la première fois, nous avons fait une reprise d’activité dès la première semaine de préparation. Les filles ont fait du 4 contre 4, un mode de jeu proposé aujourd’hui par la Fédération de Handball. Elles jouaient sur la moitié de terrain avec beaucoup d’intensité. Il fallait mettre beaucoup de plaisir dans le travail que nous faisions. Comme Olivier Mantès a pu le rappeler plusieurs fois, nous devons profiter de chaque instant car cela peut s’arrêter à tout moment.
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