Pour sa troisième sortie de la préparation, après deux victoires sans encaisser le moindre but, le Stade Rennais a été beaucoup plus en souffrance face à un promu lorientais intéressant mais trop intermittent pour tuer le match.
Avec une formation fortement remaniée (Mendy, Traoré, Da Silva, Bourigeaud, Lea-Siliki, N’Zonzi, Camavinga, Terrier, Raphinha et Hunou démarraient sur le banc), le Stade Rennais visait surtout au travers de ce rendez-vous le temps de jeu et la montée en puissance pour les joueurs ayant jusque-là été le moins sollicités.
Le premier quart d’heure n’attend pas des Rennais en retard sur tous les ballons et souvent pris dans l’axe défensif. Les automatismes ne naissent pas en un joueur et la charnière Soppy-Brassier souffre et cède logiquement après 11 minutes. Stéphane Diarra, oublié dans la surface, slalome en finesse et ajuste Romain Salin de près. Sonné par un premier quart d’heure très difficile, Rennes revient un peu dans la partie et Flavien Tait puis Yann Gboho, coup sur coup, mettent Paul Nardi en lumière. C’est trop peu pour revenir et en fin de première période, Yoann Wissa, à deux reprises, manque de doubler la mise.
La seconde période repart avec le même onze côté rennais et un rythme peinant toujours autant à s’élever. Clément Grenier, au milieu de terrain, tente d’organiser le jeu mais le manque de solutions et de vitesse empêche sa formation de recoller. A la 65′, Julien Stéphan change l’intégralité ou presque de son équipe, laissant sur le banc Edouard Mendy, Martin Terrier, Adrien Hunou, Eduardo Camavinga, James Lea-Siliki et Raphinha. Place à Hamari Traoré, Damien Da Silva, Gerzhino Nyamsi, Adrien Tuffert, Jonas Martin, Steven N’Zonzi, Benjamin Bourigeaud, Lucas Da Cunha, Georgino Rutter et Armand Laurienté. En face, Lorient fait aussi tourner et perd en fluidité. Courtet a pourtant la balle de 2-0, mis en échec par Salin. Ce même Gaëtan Courtet accroche à trois minutes de la fin Benjamin Bourigeaud dans la surface. Penalty indiscutable, transformé par Jonas Martin (87′) pour qui ce but sonne peut-être comme la fin des ennuis physiques ayant pourri sa première saison rennaise.
Rennes arrache le nul, refuse une nouvelle fois la défaite mais semble avoir un peu accusé le coup physiquement sous le soleil morbihannais. Ménagé comme face à Angers, Eduardo Camavinga était sur la feuille de match. Rien d’inquiétant à priori pour la pépite rennaise, qui a peut-être simplement besoin de souffler un peu. C’est aussi cela, une préparation estivale, un temps de jeu à gérer pour chacun, des joueurs en partance, d’autres qui arriveront, des matchs moyens, ponctués de défaite…ou de nul, parfois, offrant peu de joies mais aussi de belles victoires auxquelles il faut toutefois donner l’importance qu’elles méritent mais pas plus. Les enseignements seront certainement nombreux et enrichissants pour Julien Stéphan avant d’enchaîner dès samedi face à Brest à 18 heures, au Stade de la Rabine.