Alors que les derniers échos relatifs à l’appel du REC Volley devant le CNOSF laissaient imaginer une potentielle présence en Ligue B la saison prochaine, il n’en sera rien. Fin juin, après l’officialisation du dépôt de bilan du Rennes Volley 35, le club amateur rennais avait proposé d’assurer par lui-même la continuité de l’activité professionnelle du volley à Rennes. Rejeté ! Et donc, fin du volley pro, pour le moment, dans la capitale bretonne, le CNOSF ayant jugé la requête du REC d’intégrer la Ligue A ou B « irrecevable » . En effet, le Rennes Volley 35 pouvait juridiquement contester devant le CNOSF la décision du conseil supérieur de la DNACG qui lui a refusé l’agrément pour évoluer en Ligue A la saison prochaine mais pas le REC, section distincte de l’entité pro…
Pourtant, le REC avait bel et bien saisi le Comité olympique. Le résultat est tombé, coupant court aux spéculations, une autre structure, fut-elle proche (les deux associations étaient liées par une convention) ne pouvait se substituer à l’autre.
Nathalie Guitton, présidente du REC, sur le site de France 3 Bretagne, se dit déçue. « Finalement, le CNOSF ne se prononce pas sur le fond. Il dit juste que le REC ne pouvait pas porter la requête du Rennes Volley 35. On veut étudier un dernier recours ». L’un des arguments avancés par les autorités du volley, opposées à la présence du REC, club amateur, dans un championnat professionnel, interpelle par ailleurs la présidente du REC. Son club, amateur, dont l’équipe évolue en Elite : » On nous dit qu’il y aurait un risque que des créanciers du Rennes Volley 35 se retournent contre nous. Aucun des avocats que nous avons consultés ne nous tient ce discours. Je ne suis pas juriste mais ce sont deux structures distinctes. Il n’y a pas de porosité entre les deux. » Le directeur général de la Ligue Nationale de Volley, Gurvan Kervadec, toujours chez France 3 Bretagne, précise : « Le risque n’existe pas aujourd’hui. Mais si demain, le REC s’engageait en championnat pro et signait des contrats avec des joueurs du feu Rennes Volley 35, il y aurait une forme de continuité de l’activité. De quoi ouvrir la porte à des créanciers lésés par la disparition du club. » Avant de poursuivre : » Le REC est sein. C’est un club structuré qui peut, comme d’autres clubs d’ailleurs, solliciter une place en Ligue B, en 2021-2022, grâce à une wild-card, une invitation. Nous sommes prêts à accompagner ce projet. »
Un moment de solidarité et de soutien peut-être « réconfortant » mais prêtant à sourire, la Ligue B masculine ne comptant à ce jour que 9 équipes engagées alors qu’elle comptait engager un championnat à douze… Malgré cela, le REC ne sera pas invité cette saison à la table d’un volley pro loin d’afficher son meilleur visage ces dernières années, bien au-delà du cas Rennes Volley 35.