Meilleur buteur stéphanois dans une saison exécrable pour le club stéphanois, Denis Bouanga attise les convoitises, dont celle, selon le journal l’Equipe, du Stade Rennais. Un an à peine après être arrivé dans le Forez, l’international gabonais est-il un joueur à aller chercher coûte que coûte ? Pas si sûr !
Pour
Son efficacité (35 matchs au total, 12 buts et 5 passes décisives) dans une équipe totalement à l’envers ne peut pas s’apparenter à de la réussite ou de la chance… Déjà courtisé l’été dernier alors qu’il venait de boucler un excellent exercice avec Nîmes, le Manceau avait le choix entre la Bretagne et le Rhône-Alpes, avec la certitude dans les deux cas de découvrir l’Europe. Un an plus tard, la cote du joueur a grimpé d’un cran mais le niveau du club choisi a dégringolé au point de jouer la même chose qu’avec Nîmes la saison précédente, un maintien piteux… Des buts aussi spectaculaires qu’important, un travail défensif intense dans un rôle de piston sur le couloir gauche, l’exigence made in Puel assimilée, l’international gabonais est un joueur encore plus complet, qui doit rester sur le devant de la scène, si possible également au niveau européen. Capable d’évoluer sur les deux côtés comme en attaquant de pointe si besoin, sa polyvalence, jadis handicap, est devenue une vraie force et ferait merveille sur le front de l’attaque bretonne. Son association avec Raphinha, Bourigeaud ou Niang, s’il reste, fait saliver. Ambitieux, il pourrait être séduit par le projet breton si Ligue des Champions, avant d’aller probablement vivre une première expérience à l’étranger où son profil a déjà de nombreux adeptes en Angleterre et en Espagne (Bétis Séville). Saint-Etienne étant obligé de vendre pour ne pas tomber dans le rouge financièrement, Rennes a les moyens de se positionner. Oui, mais…
Contre
C’est justement là que le bas blesse… Si l’ASSE est en difficultés financièrement, en dépit des déclarations à tout va de ses dirigeants, Claude Puel, lui, souhaite à tout prix conserver son meilleur joueur, comme il l’a indiqué au journal L’Equipe : « C’est avec ce type de joueurs que le club peut continuer à se projeter dans le futur. On fera donc tout pour garder nos meilleurs joueurs. Après, je ne suis pas naïf. La durée de vie d’un jeune dans un club français n’est pas très importante. Les finances ont été impactées. Les présidents ont fait énormément d’efforts en empruntant.». Pour boucler l’affaire, le prix du garçon aurait été fixé aux alentours des 20 M€, une somme aujourd’hui inconcevable pour le club breton en vue d’ un joueur n’ayant que deux saisons abouties de Ligue 1 derrière lui, si brillantes soient elles. Le joueur, lui, souhaiterait s’installer deux à trois saisons dans le Forez, où il a la garantie d’être titulaire et leader d’une équipe dont le visage sera totalement remanié l’an prochain, avec une prime donnée à la jeunesse.
Rien ne sera donc simple mais l’intérêt réel et justifié à propos du stéphanois mérite réflexion.