La saison définitivement terminée, malgré les jérémiades lyonnaises, amiénoises et toulousaines, les clubs vont se mettre à l’ouvrage pour un mercato plus que particulier dont les dates d’ouverture et de fermeture n’ont, pour le moment, pas encore été modifiées. Avant de penser sommes astronomiques ou investissements massifs, quelques pistes peu coûteuses (fin de contrat ou un an de contrat restant) méritent d’être explorées. Voici nos idées, à prendre ou à laisser, et non des « informations exclusives », précisons-le. Premier épisode, les défenseurs.
Malang Sarr (21 ans, 1,82m, 73 kg, Nice, fin de contrat, 119 matchs, 3 buts, 3 passes décisives, 11 cartons jaunes).
Le garçon a annoncé officiellement son souhait de ne pas prolonger sur la Côte d’Azur. Lancé il y a deux ans par Lucien Favre, cet arrière central de formation, décalé avec peu de succès sur le côté gauche mais pouvant tout de même y rendre service, possède assurément un très gros potentiel. Ultra rapide, viril et efficace dans les duels sans jamais franchir la ligne jaune, il s’inscrit parfaitement dans le dessein ambitieux visant à faire progresser un jeune joueur pour l’amener à son éclosion définitive. Libre, un tel élément serait assurément un cadeau pour le Stade Rennais, désireux de renforcer son axe, si possible côté gauche. Si le joueur a avoué un petit « kiff » pour la Bundesliga, deux ou trois saisons à Rennes, avant de rejoindre Dortmund avec une stature de cador, seraient les bienvenues ! Un pari à faire les yeux fermés !
Johan Djourou (33 ans, 1,92 m, 88 kg, libre, 404 matchs, 7 buts, 41 cartons jaunes, 3 cartons rouges)
L’an passé, le Stade Rennais a tenté et plutôt réussi un joli coup avec Jérémy Morel, garçon expérimenté qui a apporté son vécu et sa polyvalence au groupe de Julien Stéphan. Avec Djourou, international suisse au CV long comme le bras mais quelque peu en échec depuis quelques saisons, le coup peut aussi valoir le pari d’être tenté ! Athlétique, excellent de la tête, leader dans l’âme et rompu aux joutes européennes et internationales, il pourrait apporter le poids de son CV (Arsenal, Hambourg, équipe nationale Suisse) à moindre coup, en acceptant un effort sur l’aspect salarial. Licencié de Sion en début de crise sanitaire, il a l’envie de se relancer. Si l’état d’esprit est encore là, pourquoi pas…
Kenny Lala ( 28 ans, 1,78 m, 78 kg, Strasbourg, un an de contrat restant, 289 matchs, 13 buts, 23 passes décisives, 26 cartons jaunes, 3 cartons rouges )
Hors de portée pour de nombreux courtisans l’été dernier à la sortie de la meilleure saison de sa carrière, qui le porta aux portes des Bleus et fit monter sa cote en flèche, le latéral droit strasbourgeois, formé à Niort puis révélé dans le Nord, à Valenciennes puis Lens, va changer d’air pour passer un cap et se relancer après une saison écoulée nettement moins convaincante. Les qualités sont pourtant là, indéniables : contre-attaquant hors pair, qualité de centre impeccable et capacité à marquer sur coup-franc direct. Si Hamari Traoré s’en va, ré-investir l’argent qui sera mis sur l’international malien sur Kenny Lala, joueur de qualité quasiment identique, serait une excellente idée. A un an de la fin de son contrat, Strasbourg n’est plus en position de force…
Kélvin Amian (22 ans, 1,80 m , 78 kg, Toulouse, un an de contrat restant, 120 matchs, 1 but, 4 passes décisives, 12 cartons jaunes, 1 carton rouge)
Dans la nuit toulousaine d’une saison dans les abîmes, il fut l’une des rares lueurs d’espoir. Latéral puissant, rapide pouvant dépanner dans l’axe, même si ses qualités s’expriment idéalement dans le couloir droit, il est l’une des rares valeurs marchandes d’un TFC qui va devoir reconstruire en Ligue 2. A un prix raisonnable, il a parfaitement le profil pour s’inscrire dans une rotation à Rennes, même si la marche semble haute pour prétendre à une place de titulaire. Reste à savoir si le club souhaitera confirmer Sacha Boey en numéro 2 dès l’an prochain. Sinon, assurément, voilà probablement une idée à creuser.