Équipe en pleine forme en ce début d’année 2020, Thorigné-Fouillard est solide deuxième de Pro B. Derrière la réussite des joueurs, il y a aussi celle des dirigeants. Gervais Rolland, responsable des équipes, fixe le cap sur la fin de saison, tout en préparant déjà la rentrée prochaine.
Thorigné est sur une série impressionnante de six victoires consécutives. Cela suffira-t-il pour la montée en Pro A ?
Nous sommes satisfaits du début d’année 2020, même si l’on peut nourrir des regrets lors de notre victoire chez le leader Chartres. Nous aurions pu nous éviter le double et ainsi gagner plus facilement car Jules (Rolland, ndlr) a eu une balle de match en simple. Au début de la saison, la montée devait se jouer entre trois à quatre équipes et aujourd’hui, force est de constater que nous sommes avec Chartres, deux prétendants sérieux. L’objectif est de prolonger notre bonne série actuelle pour finir invaincus la deuxième partie de saison. Dans le même temps, nous guettons un revers du leader qui serait le bienvenu.
Le club est-il armé à ce jour pour monter au niveau supérieur ?
Oui, au tennis de table, il n y a pas d’instance dirigeante qui approuve notre montée sur des règles financières comme matérielles. Thorigné-Fouillard est aujourd’hui en capacité d’évoluer en Pro A, aussi bien au niveau de la structure qu’au niveau de la qualité des joueurs.
La fin de saison se rapproche. Y a-t-il du mouvement en prévision au niveau de l’effectif ?
La première bonne nouvelle, c’est que notre numéro un, Noshad, jouera pour Thorigné la saison prochaine. C’était bien évidemment la priorité si nous voulions rester compétitifs dans les mois à venir. Concernant le reste de l’équipe, Jules a été sollicité par des clubs de Pro A et nous sommes en plein réflexion. Les discussions sont également en cours avec Rémi Ménand qui souhaite plus de temps de jeu et Thiago Monteiro. Pour les arrivées, nous avons l’accord sur le principe d’un jeune joueur français de la génération de Jules. C’est un grand espoir du tennis de table…
Votre fils Jules évolue en équipe Une. Quelle relation entretenez-vous sur et hors des terrains ?
Avec Jules, nous avons toujours été proches du fait de notre passion commune. Il y a six à sept ans, ça été plus compliqué car il n’était pas toujours à l’écoute, mais aujourd’hui, le fait qu’il soit moins à la maison bonifie notre relation. Je n’interviens pas sur le côté technique avec lui mais plus sur des réflexions de comportement, des choix qu’il peut être amené à faire comme celui de jouer en Pro A par exemple. S’il a une opportunité où il retrouve des conditions similaires à Thorigné, ce sera bénéfique pour lui. Sinon, rester au club est plus sage.
Le club se démarque par son niveau de jeu. En est-il de même côté business et budget ?
La priorité reste le développement de partenaires institutionnels. Aujourd’hui, ce domaine stagne et c’est pourquoi nous recherchons des partenaires privés pour nous soutenir. L’inauguration du club-house, le 28 avril face à Tours, est une avancée considérable dans la vitrine que nous offrons. Sur cette journée, nous prévoyons des animations avec les joueurs, un repas convivial et surtout, une grande rencontre dans la foulée. Faire venir le spectateur au match est le plus dur, car une fois qu’il rentre dans la salle, on sait qu’il reviendra.
Nous sommes dans une année olympique, où la discipline bénéficiera de visibilité. En local, avez-vous prévu des évènements particuliers ?
Tous les ans, au mois de juin, le club organise une journée initiation et découverte. Elle prendra tout son sens cette année dans l’actualité liée aux Jeux Olympiques. Ensuite, nous avons potentiellement deux chances d’avoir un représentant de Thorigné à Tokyo cet été. Thiago mais surtout Noshad, ont de bonnes chances d’y aller. Ce serait une formidable vitrine pour le TFTT, sur laquelle nous ne manquerons pas de communiquer.
Recueilli par Matthieu Giboire