Alors que le dénouement approche, l’URB rassemblait ses troupes et partisans chez l’un de ses partenaires, Flunch, pour dresser l’état des lieux d’une saison jusque-là rondement menée : partenariats, play-offs, bénévoles et formation des jeunes, l’Union Rennes Basket est d’attaque sur tous les fronts.
Nationale 2, play-offs en vue !
Ambitieuse d’entrée de jeu cette saison, l’Union Rennes Basket offre un final palpitant. Engagés dans un match à quatre, les Rennais vont jouer leur montée mais surtout leur place en play-offs dans les semaines à venir, comme le précise le coach Pascal Thibaud : « Le classement du championnat se dessine au fur et à mesure des journées. Il y a clairement deux parties : ceux qui joueront le maintien avec des équipes comme Tourcoing et Juvisy et ceux qui nous accompagnent, Berck, Loon Plage et Fougères, pour les deux tickets en play-offs. Le challenge sur cette fin de saison est d’être les plus réguliers possible dans nos résultats car nous n’avons plus de marge d’erreur ». Deux points séparent Loon Plage (4e) de Fougères (1er), un maigre écart qui en dit long sur la tension existante sur cette fin de championnat. « Pour finir premier, il faudra faire l’exploit à Loon, équipe invaincue chez elle cette saison mais aussi aller s’imposer à Laval avant une réception capitale face à Fougères, qui scellera favorablement ou non notre saison dans un derby brétillien de haut vol ». Une vraie belle, chacune de deux formations comptant une victoire cette année (en championnat pour Fougères, en coupe de France pour l’URB).
« Nous ne sommes pas assez décisifs sous le cercle »
Outre la Nationale 2, l’URB est encore en lice en coupe de France, compétition lui tenant à cœur notamment depuis la finale disputée à Bercy en 2016. « La prochaine étape, ce sera les quarts de finale qui auront lieu dans le Nord, à Lens. L’objectif est évidemment d’y récolter un second point qui sera décisif dans le sprint final en championnat mais aussi d’aller le plus loin possible dans cette épreuve. » Pour afficher un niveau compétitif et enflammer la fin de saison dans ces deux compétitions, l’URB travaille encore plus ces dernières semaines sur un secteur du jeu qui a fait défaut par le passé, le rebond : « Le secteur du rebond est notre principal axe de travail pour la fin de saison. Une équipe qui prend les rebonds offensifs à deux fois plus de chance de marquer. C’est la dessus que se fait la différence, nous ne sommes pas assez décisifs sous le cercle » Indépendamment du sportif, des activités pour la cohésion de groupe sont en planification avec pour but d’améliorer les automatismes et d’impliquer tous les joueurs : « Le capitaine Saïd Ben Driss est le garant de cette cohésion de groupe. Il est ici depuis de nombreuses années et est le mieux placer pour partager le projet URB. Nous réfléchissons sur une soirée entre joueurs pour travailler la sphère psychologique interne ! » ajoute Pascal Thibaud.
La formation
Élément charnière d’un club possédant des ambitions, la section jeune est un des atouts majeurs de l’URB au point même de devenir une référence dans l’hexagone. Bastien Demeuré corrobore cet état de fait : « La section U15 Elite fait partie des trente meilleures équipes de France, en lice pour le Final Four cette saison. 95% des membres passent leur temps à s’entraîner au Pôle Espoir sur Rennes. Nous les encadrons finalement peu à l’URB. Cette section jeune est aujourd’hui une plaque tournante du basket français. Nous enregistrons des départs à Levallois, au Portel, dans les meilleures équipes françaises. » Malheureusement, les plus hauts potentiels sont compliqués à garder, ayant tous ce rêve légitime d’aller jouer dans de grosses écuries : « L’an dernier, nous n’avons gardé qu’un jeune en U18…» Pour retenir ses éléments les plus prometteurs, le club n’hésite pas à offrir du temps de jeu, notamment en Nationale 3, grâce au partenariat existant avec le Rennes Pôle Association (RPA). Sans oublier la présence dans l’effectif actuel de plusieurs joueurs passés par la formation rennaise tels Philippe Gautier, Lucas Fontaine, Joffrey Sclear ou Louis Bernard. La jeunesse, une inévitable promesse d’avenir mais surtout, un pilier indispensable pour durer.
URB dans la cité : 1400 à 1600 jeunes concernés
Plusieurs fois dans l’année, le club rennais va à la rencontre des jeunes de quartier grâce aux actions « URB dans la cité » : « Nous ciblons trois principaux quartiers pour déployer nos actions, à savoir Le Blosne, Maurepas, et Villejean, détaille Pascal Thibaud. Par le biais des associations de quartiers, nous organisons une à trois demi-journées d’initiation consacrées à l’apprentissage du Basket et à ses valeurs. Le but est de créer du lien, on peut dire que c’est une réussite sociale car chaque année, 1400 à 1600 jeunes sont concernés par ces actions. » La prochaine opération se déroulera en mars sur le thème du sport au féminin.
Le nombre de partenaires en progression !
28 nouveaux partenaires ont rejoint le club rennais cette saison. Ayant des affinités avec le basket, développeur d’affaires, ou connaissances, ce sont des renforts précieux pour l’URB comme l’explique Fabrice Tranchand, en charge du développement des partenariats : « L’Union Rennes Basket a toujours eu cette envie de développer de nouveaux partenariats. La gamme d’offre s’étoffe saison après saison, c’est une vraie satisfaction. Ces partenaires sont attendus pour pousser l’équipe fanion en Coupe de France, pour la montée en Nationale 1 mais aussi pour les Camps Basket de cet été. » En plus des entreprises fidèles, 21 clubs de basket ont rejoint la planète URB pour une nouvelle aventure et un travail collégial autour du développement du basket brétillien : « 21 clubs viennent s’ajouter aux six déjà présents l’an dernier. Chaque club partenaire bénéficie de dix places gratuites les jours de match. Le but étant de fédérer un maximum de supporters. En échange, les joueurs de l’équipe de Nationale 2 se rendent aux entraînements dans les différents clubs pour jouer et parler basket aux plus jeunes.» Du donnant-donnant gagnant pour tous ! Historiques et indispensables, tout autant que les nombreux partenaires, que serait un club de sport sans ses bénévoles ? A l’URB, ils sont une centaine à œuvrer chaque week-end : « L’IGR (Institut de gestion de Rennes, ndlr) est notre principal fournisseur de bénévoles. Les étudiants sont déployés en VIP pour assurer un service avant et après le match. Ensuite, les secteurs les plus demandeurs sont les officiels, les animations, la restauration et la boutique. Nous les remercions encore pour leur dévouement car sans eux, nous ne serions pas là aujourd’hui ».
Matthieu Giboire