Bien calé en haut de tableau, l’Avenir de Rennes est en forme pour ce début 2020. La régularité paie et les rennaises ne perdent pas de vue leur objectif « Play-Offs ». Pour autant, avec une phase aller réussie, le plus dur reste à venir !
A mi-saison, vous êtes confortablement installées en haut de tableau. Etes-vous satisfaite de ces six premiers mois?
Nous sommes premières ex-æquo avec Mondeville. La première partie de saison est positive avec huit victoires pour seulement deux défaites, dont celle à Tours qui aurait pu être évitée. Nous menions pendant tout le match avant de nous incliner sur le money time. Depuis le début, les filles sont impliquées, bosseuses, je constate une vraie cohésion de groupe. Pourvu que ça dure !
La capitaine, Deborah Lerouge déclarait il y a quelques semaines : « on gagne sans éclat ». Un paradoxe compte tenu de votre place au classement mais aussi la preuve d’une certaine exigence quant au contenu. Est-ce aussi votre avis ?
En début de saison, la mayonnaise a eu du mal à prendre. Entre le turn-over, les absences de certaines filles et le rythme de la compétition, cela donnait des fins de matchs hachées dans lesquelles personne ne prenait du plaisir. Le déclic s’est opéré à Calais. Les filles ont rendu une copie parfaite, un match abouti qui nous a fait du bien à toutes et depuis, nous avons enchainé par une victoire au buzzer à Mondeville. Les joueuses ont compris l’importance de se faire plaisir.
« Ce n’est pas possible d’être en Nationale 2 et de ne pas avoir une salle attitrée »
Cette saison est marquée par les retours de Charlotte Perrin et Lauraine Tony, deux joueuses d’expérience. Comment jugez-vous leur apport ?
Lauraine est revenue de son année sabbatique. Je ne voulais pas qu’elle s’en aille la saison passée alors j’étais la plus heureuse de son retour. Elle s’inscrit dans la continuité de ses années rennaises et prouve son importance à chaque match. Charlotte revient, pour sa part, de son congé maternité et c’est un maillon fort qui réintègre l’équipe. S’ajoutent à ces deux retours, les jeunes filles du centre de formation et des équipes jeunes venues compléter le groupe. Cela leur donne de l’expérience, tout le monde s’y retrouve et nous avons de ce fait un effectif plus apte à répondre quantitativement et qualitativement.
Le souci de la salle se pose désormais pour vous après la destruction de Papu l’été dernier. N’est-ce pas là la plus grande difficulté de votre saison ?
C’est inimaginable pour moi de quitter une salle sans retrouver la garantie d’une autre derrière. Nous ne jouons plus à Papu mais à cheval entre la salle des Deux-Rives et Colette Besson. Cela pose des problèmes de logistiques graves. Je donne aux filles le planning de la semaine le dimanche soir, et encore, il n’est pas toujours définitif. Ce n’est pas possible d’être en Nationale 2 et de ne pas avoir de salle attitrée. La ville de Rennes manque d’infrastructures et certains clubs en font les frais. C’est peut-être ce qui nous soude, allez savoir !
Après dix journées, on constate que six équipes sont dans un mouchoir de poche. Est-ce la première fois que vous rencontrez une poule aussi homogène ?
Effectivement, cinq à six équipes se tiennent dans le haut de tableau jusqu’à présent. C’est une première, les années passées, le dernier pouvait battre le premier et tout le monde avait sa chance. Cette saison les positions sont plus figées. Il y a une importante cassure entre le haut et le bas de tableau. Un groupe de tête s’est détaché, et sur le papier les plus faibles équipes sont identifiées. Nous devons garder le rythme pour espérer décrocher les play-offs.
Quelles sont les bonnes résolutions à tenir pour la suite de la saison ?
Il nous reste beaucoup de matchs pour atteindre notre objectif de fin de saison. Par le passé, cela nous a joué des tours, c’est pourquoi nous prenons les rencontres les unes à la suite des autres sans douter pour autant. Nous avons un groupe capable de belles choses, la réalité du terrain viendra je l’espère le confirmer à l’issue de la saison.
Recueilli par Matthieu Giboire