Alors qu’elles n’étaient vraiment plus très loin de réussir l’exploit d’atteindre les play-offs pour leur retour en seconde division, les « Roses » de Saint-Grégoire ont connu un mois de janvier compliqué avec trois défaites les condamnant à aller disputer les playdowns. Non sans ambitions, comme l’explique le coach Olivier Mantès.
Jusqu’au bout, vous y avez cru. Etre déçu de ne pas aller en play-offs n’est-il pas en soi une satisfaction ?
Si, complètement, cela prouve la compétitivité du groupe et son envie de gagner. Si on nous avait dit que l’on lutterait les yeux dans les yeux en début de saison avec des équipes aux budgets bien supérieurs au nôtre pour aller en play-offs, croyez-moi, nous aurions signé de suite ! Les filles ont joué sans complexe, réalisé de très belles performances et sont passées proches d’un vrai exploit. Il est dommage que nous n’ayons pas réussi à mieux gérer ce mois de janvier mais nous allons en retirer beaucoup de choses.
Comment expliquez-vous ces trois défaites ?
Sur l’ensemble de la saison, l’équipe a été cohérente. Nous avons hélas raté notre double confrontation avec Octeville qui nous coûte la place dans les quatre premiers. A l’aller, nous étions passées à travers en concédant notamment deux expulsions. Au retour, je pense que notre approche tactique, mentale et émotionnelle, ne fut pas la bonne. Pour autant, au-delà de ces deux matchs, je n’oublie pas que nous n’avons gagné qu’un de nos huit matchs face aux quatre premières, ce qui me laisse penser que nous terminons cette première partie de saison à notre place. Les filles ont beaucoup appris et progresser, cela reste positif et nous attaquons la phase de playdowns avec un gros capital point, en tête de la poule (18 points si les filles s’imposent ce samedi à Palente Besançon, avec potentiellement 5 à 8 points d’avance sur les cinquièmes du futur playdowns, ndlr).
« La grande majorité de l’effectif sera reconduit »
Quel sera l’objectif dans cette phase de playdowns ?
Avant tout, le maintien ! Attention de ne pas se voir trop belles, c’est le piège à éviter. L’an passé, Cannes est passé en poule basse au goal-average et a ensuite été relégué en Nationale Une ! Nous sommes prévenues, cela peut arriver mais j’ai un groupe qui me laisse penser que nous devrions bien figurer dans un groupe qui va nous faire grandir, avec les équipes du sud de la France qui jouent un tout autre handball que le nôtre. Cela va être très intéressant à tous les niveaux et permette à l’effectif, encore jeune, d’étendre un peu plus sa palette. Question classement, nous souhaitons conserver la première place et préparer demain.
Comment les voyez-vous, ces lendemains ? Du côté de l’élite ?
N’allons pas trop vite mais restons ambitieux. Le club continue sa mue et sa structuration, les partenaires répondent présent et le club entreprise se développe, au point de compter bientôt une salariée. Les choses avancent et une réflexion est déjà engagée sur l’avenir et l’idée d’aller vers le statut VAP qui pourrait nous permettre d’envisager et d’ambitionner d’aller plus haut. Attention, cependant, il faut être prêt pour cela et calculer tous les risques et les besoins nécessaires. Un gros travail s’opère pour y réfléchir mais nous sommes sur le bon chemin.
Peut-on imaginer un objectif de montée fixé d’ici 3 à 5 ans ?
Ce sera peut-être même plus rapide, tout dépend de l’avancée du club dans sa structuration. Nous travaillons déjà sur la saison prochaine où la grosse majorité de l’effectif sera reconduit, avec l’envie d’accompagner la croissance de cette équipe qui a encore une marge importante. Le plus important, c’est de ne pas se précipiter et de ne pas se tromper dans les choix, l’organisation. Cette première année pour le retour en D2 a offert un bon résultat sportif, à nous de le fructifier et de continuer à progresser, ce dès les playdowns.
Un mot sur l’équipe de N2. Es-tu satisfait de son parcours ?
Clairement, oui. Valentin a fait du bon boulot avec nos jeunes qui se rapprocher du haut niveau. Les générations 2001 et 2003 vont continuer de progresser et seront rejointes l’an prochain par nos U18, auteures également d’une belle saison avec Pierre. Le club doit s’appuyer sur sa formation, cela reste indispensable dans notre développement.
Un rapprochement pour la formation est-il envisageable avec le CPB Hand féminin, qui évolue au même niveau ?
Cela fait partie des réflexions actuellement menées, pour essayer à terme de réunir les forces, à l’image de ce qui est fait chez les garçons entre Cesson et le CPB via l’ARCCH. Il y a de très belles choses à construire à terme et tout cela est actuellement sur la table avec la perspective de renforcer le hand féminin sur notre territoire.
Recueilli par Julien Bouguerra