Au risque de se répéter, difficile de ne pas s’extasier devant la première partie quasi-parfaite réalisée par Nikola Matijasevic et ses hommes. Largement en tête du championnat, les Tigres affichent des temps de passages impressionnants. La preuve en quelques chiffres, même si l’histoire ne retiendra que les titres !
Des chiffres qui parlent.
Depuis la mise en place de la Ligue A, seul le TVB a fait mieux en remportant 12 matchs sur 13 ! Avec 11 victoires en 13 matchs disputés, le Rennes Volley totalise 34 points avec 37 sets gagnés contre 15 perdus, dont six lors des deux tie-breaks perdant contre Nice et Cannes. Pour le reste, le bilan « comptable » est exceptionnel : 1229 points inscrits, 1125 concédés, sept victoires en quatre sets, trois en trois sets et une seule en cinq sets. A domicile, une petite défaite surprise concédée contre Cannes, dans un match pourtant maîtrisée où trois balles de matches furent loupées. De l’autre côté, six victoires, dont de probantes démonstrations contre Tours (3-0), Montpellier (3-1) et Chaumont (3-1). Seule ombre au tableau, l’élimination prématurée en coupe de France du côté du Paris Volley (3-2) après avoir pourtant mené deux sets à zéro. En comparaison, la saison passée, le Rennes Volley 35 comptait 30 points « seulement » avec un parcours retour qui fut des plus compliqués.
Des individualités au top
L’an passé, Bram Van Den Dries avait été impressionnant au cours des trois premiers mois de la saison avant de baisser en efficacité au fil des mois. Recruté cet été pour le remplacer, Rafaël Araujo l’a supplanté avec des statistiques impressionnantes au poste de pointu : 284 points marqués en 13 matchs et 52 sets disputés, 21 aces (derrière Kamil Baranek en la matière auteur de 29 services gagnants). Ajoutez-y d’immenses qualités défensives, avec 18 blocks et voilà un recrutement d’ores et déjà validé ! Leandro Aracaju, autre brésilien arrivé cet été au poste de central, est pour sa part sur le podium au nombre de contres cette saison, avec 158 points marqués dont 30 au bloc avec une lecture de jeu exceptionnelle. Comment, enfin, ne pas souligner l’exceptionnelle saison de Kamil Baranek, monstrueux au service, impérial à l’attaque avec 178 points déjà inscrits et 22 % d’efficacité à la réception. Passeur imprévisible au toucher de balle aussi subtil que décisif, Tiaguinho n’a pas perdu de temps pour prendre ses marques et se rendre aussi indispensable que ses deux autres compatriotes brésilien. Légèrement blessé à la main avant la trêve, il sera opérationnel dès la reprise.
Calendrier démentiel 2, le retour !
Le 14 janvier prochain, le Rennes Volley retrouve Cannes pour renouer avec la Ligue A, près d’un mois après avoir dominé Chaumont, l’une de ses bêtes noires ces dernières années. Face aux Azuréens, un double enjeu : démarrer l’année 2020 avec un quatorzième succès de rang face à la dernière équipe ayant réussi à faire tomber les Rennais ! A la lutte en milieu de tableau pour accrocher les play-offs, les Cannois, aujourd’hui à 17 points des bretons, représentent le parfait match piège à bien gérer. Viendra dans la foulée le choc attendu par le volley français tout entier du côté de la salle Robert Grenon, le 18 janvier, pour le sommet de la saison. A l’aller, les joueurs d’Hubert Henno avait été balayés (3-0) et entendent sûrement prendre leur revanche sur un rival sans doute trop encombrant à leur goût… Sortir de là avec une nouvelle victoire donnerait le ton d’une saison partie pour être historique. Ensuite les réceptions à l’accent du sud-ouest de Narbonne puis Toulouse puis un déplacement à Poitiers entre les deux viendront ponctuer un nouveau mois de janvier au calendrier colossal, sans oublier le huitième de finale aller de coupe d’Europe à disputer à Nitra, en Slovaquie. Alors qu’ils ne sont qu’à mi-parcours, les organismes risquent bien de grincer un peu et une petite défaite ici ou là serait sans conséquences pour des Tigres qui ont bien fait d’empiler les points avant l’hiver. S’il est logique de se féliciter et de savourer un parcours jusque-là exceptionnel sur tous les plans, le plus dur reste à venir dans l’optique d’arriver frais et efficaces aux play-offs du printemps !
Julien Bouguerra