Promues cette saison dans une division 2 nouveau format, les filles d’Olivier Mantès ont largement répondu présentes et semblent parties pour durer, avec une possible participation en vue aux play-offs. Si elles ne sont pas encore concernées par la montée à l’étage supérieur, le projet du SRGMH continue d’avancer et semble avoir mis loin derrière lui l’accro de la descente il y a deux ans.
La Ricoquais imprenable.
Lors de la première journée, Saint-Amand, statut VAP et formation aux ambitions de montée assumées, les nordistes occupant à ce jour la première place du classement, avaient dominé les coéquipières de Marie Lachat, sans pour autant les écraser. La première impression était la bonne : les « Roses » ont les arguments pour rivaliser, même avec les meilleures, dans une division qui s’annonçait déjà serrée. La suite des évènements l’a confirmé avec des écarts réduits entre les équipes, mis à profit par les Brétilliennes. Celles-ci ont ainsi fait de la Ricoquais un antre imprenable, où les adversaires repartent avec autant de courbatures que de buts « dans la musette » à l’image des favoris Havraises, largement dominées lors de leur venue en octobre dernier (24-20). Avec quatre victoires en domicile en cinq matchs (Achenheim, Le Havre, Besançon et Sambre), le SGRMH rempli parfaitement sa part du contrat et n’a pour le moment pas vraiment connu de creux dans ses résultats, s’appuyant sur un public toujours aussi chaud et nombreux à Saint-Grégoire et un club aux âmes bénévoles et dirigeantes toujours aussi dévouées pour encadrer une équipe où l’alliance expérience-jeunesse donne à ce jour pleine satisfaction. Avec deux dernières réceptions au programme, un plein de victoire assurerait à coup sûr ou presque une place dans le top 4. Une très belle performance !
Reprise réussie.
Vainqueures de leur premier match de 2020 en Alsace chez Achenheim, les Grégoriennes ont récolté deux points capitaux qui donnent une autre tournure au mois de janvier décisif se présentant à elles. Marie Lachat, dans les colonnes de Ouest France, résumait : «On n’a pas fait une très bonne entame mais après, on a su se remobiliser pour revenir à égalité à la mi-temps. Notre bonne deuxième mi-temps nous a permis dès le début de mettre l’adversaire à +6. On a quand même su gérer plutôt bien la deuxième période. Cette victoire fait plaisir, on savait que si on s’imposait, on mettait cet adversaire derrière nous et que l’on s’accordait un petit confort pour les play-offs. On savoure forcément encore plus. » Désormais troisièmes au classement avec 22 points à deux petites unités de la Stella Saint-Maur où elles s’étaient inclinées en livrant leur plus faible prestation de la saison, les « Roses » pourraient mettre un pied et demi en play-offs en battant Octeville le 11 janvier. Un scénario n’ayant rien d’improbable, qui offrirait alors une avance suffisante pour appréhender les matchs suivants au Havre puis à la maison, pour une revanche attendue contre la Stella Saint-Maur. Deux rivaux directs pour le top 4, plus que jamais d’actualité avec un déplacement chez la lanterne rouge Besançon Palente pour terminer cette première phase. Ambitieuses, les joueurs n’attendent rien d’autre que de se frotter ensuite aux meilleures équipes de seconde division, les quatre autres premières de la poule B se joignant alors à elles pour une phase finale au règlement compliqué. Actuellement, Plan de Cuques et Celles-sur-Belles sont déjà assurées d’y figurer, tandis que Bouillargues possède une petite marge. Des adversaires déjà croisées il y a deux ans, auxquelles se joindra Clermont, Vaux-en-Velin ou Bègles. Pour le SGRMH, figurer dans ce tableau final serait une juste récompense aux efforts réalisés par le staff dans son accompagnement et par les joueuses, toutes en double projet faut-il le rappeler.
Un avenir revu à la hausse ?
Au-delà des résultats de l’instant se pose déjà pour le SGRMH les questions de demain. Probablement renouvelées à l’échelon division 2, les « Roses » ne sont pour autant pas encore détentrices du statut VAP qui pourrait permettre une montée à terme dans l’élite. Celui-ci engendre bon nombre de nouvelles dépenses, d’adaptation de structures et d’installation et aussi une augmentation importante des partenariats publics et privés. Travaillant depuis des années sur le développement du club à tous les niveaux, Vincent Guyomard, le président et Olivier Mantès, à la tête du projet sportif depuis de longues années, évoquent déjà probablement les avenirs potentiels à offrir à l’aventure aux côtés de l’ensemble des équipes dirigeantes et bénévoles, ainsi qu’auprès des commerciaux et chargés de communication. Ne l’oublions pas, le SGRMH ne dispute que la troisième saison de son histoire dans l’antichambre de l’élite et présente un panel de partenaires et une salle de premier plan à ce niveau mais la première division requiert des ressources sur tous les plans nettement supérieures à celles de la seconde. Pour le moment uniquement concentrées sur leur avenir via le terrain, les « Roses » offrent un beau « chantier » à leurs dirigeants grâce à leurs belles performances, celui de fixer raisonnablement et sur le long terme le curseur des ambitions à la bonne place.
Julien Bouguerra