Malgré son jeune âge (23 ans), il est le deuxième joueur le plus ancien dans les rangs du CRMHB. Au club depuis six ans, le pivot cessonnais vit un bon début de saison. Ceci était loin d’être assuré il y a quelques de mois de cela, entre blessures, descente et interrogations personnelles. Du passé dorénavant, balayé par un optimisme et une envie de croquer dans la balle rafraichissante !
Avec neuf points en sept matchs, estimes-tu le début de saison réussi ?
Pour le moment, nous sommes dans les clous. Il y a eu une très bonne entame de saison avec trois victoires d’entrée puis du moins bien, notamment face à Cherbourg et surtout Billère, où nous nous sommes loupés. Le groupe a été fortement modifié à l’intersaison et il a fallu intégrer les nouveaux, trouver de nouveaux automatismes. Le groupe a de grosses qualités et quand nous serons tous au top, je suis certain que nous serons difficiles à jouer.
Quels points positifs retires-tu de ces premiers mois, individuellement comme collectivement ?
Sur le plan personnel, je suis vraiment ravi d’avoir du temps de jeu et d’être devenu aux yeux du staff et dans les rotations un joueur important en défense. J’y progresse de match en match et j’aime être responsabilisé sur ce secteur de jeu. Sur le côté offensif, je dois encore faire plus, m’améliorer et je pense, être encore plus agressif et disponible en attaque. J’y travaille. Sur le plan collectif, même si nous devons encore affiner les relations techniques, notamment sur le jeu offensif, je trouve que l’équipe a une belle défense et surtout, un très bon état d’esprit, en match comme la semaine à l’entraînement. Avec la victoire, c’est tout de même beaucoup plus simple !
« Nous sommes armés pour assumer nos ambitions »
Igor Anic, arrivé sur ton poste, t’apporte-t-il beaucoup ?
Bien sûr, il a un énorme vécu, connaît le handball et m’apporte beaucoup chaque jour, sur les mouvements, le timing, les choix à faire. Au-delà de moi et du poste de pivot, son expérience est bénéfique pour l’ensemble de l’équipe. Son œil, notamment tactiquement, est précieux pour nous tous.
Comment as-tu digéré la saison passée et son lot de déceptions ?
Ce fut difficile pour tout le monde. Nous n’allons pas le cacher, c’était tendu car personne n’aime perdre, à commencer par nous, les joueurs. C’est nous qui étions sur le terrain et une grosse remise en cause s’est imposée à l’intersaison, des dirigeants aux joueurs en passant par le staff. Chacun a fait le point et nous sommes repartis sur de nouvelles bases, en sachant bien que la victoire serait de retour. C’est le cas et aujourd’hui, tout se passe vraiment bien, avec un groupe que je trouve très intéressant, humainement comme sportivement entre les joueurs et avec le staff. Nous avons un objectif commun et comptons bien réussir.
Sur le plan personnel, qu’as-tu changé cette saison ?
Pas mal de choses ont changées. Je me suis vraiment remis en cause, au point de me poser la question de tout arrêter. J’ai eu pas mal de pépins physiques, notamment aux genoux, depuis des années et avoir souvent mal, c’est difficile et dur. J’étais un peu à bout… Les vacances, des discussions avec tout le monde et notamment mes proches, et un changement d’état d’esprit m’ont remis à l’endroit. Je prends les choses avec beaucoup plus de simplicité, sans me prendre la tête. Je pense que je réfléchissais trop, aujourd’hui, je relativise, je prends les matchs comme ils viennent, avec à l’esprit la chance que j’ai d’être joueur professionnel. En réfléchissant beaucoup moins et en profitant de chaque instant, je suis plus libéré sur le terrain.
L’ambition de remonter immédiatement demeure-t-elle intacte ?
Dans ce championnat, on le sait, il y aura beaucoup de surprises. Nous souhaitons terminer tout en haut et il faudra pour cela batailler dur et laisser le moins de points en route. L’effectif et le staff travaillent dur pour cela et je suis convaincu que nous sommes armés pour assumer nos ambitions. Nous avons encore du boulot mais nous sommes sur la bonne voie, j’en suis convaincu !
Recueilli par Julien Bouguerra