Troisièmes l’an passé, les filles de l’Avenir de Rennes en veulent plus cette saison ! Proches des play-offs en mai dernier, elles compteront sur leur nouvelle présidente, Johanna Ghozland, ambitieuse pour y accéder cette année. Nouvelle salle, formation, développement du club mais aussi un objectif de montée clairement affiché, les objectifs ne manquent pas !
Vous avez vécu une période estivale chargée. Quel en fut le programme ?
Chaque été à son lot de changements. Le notre à été mouvementé et positif. Les journées de détections ont été fructueuses, grâce au travail de la Ligue de Bretagne, notamment. Des joueuses ont ainsi intégré la formation et l’effectif. Des changements également, ont eu lieu en interne puisque deux joueuses font leur retour dans le groupe, Charlotte Perrin et Laurraine Tony. S’ajoute à cela des recrues dans le staff pour renforcer la structure du club.
La page de la salle Papu est tournée. Qu’en est-il à présent ?
C’est le nerf de la guerre. Nous jouerons à cheval entre l’Espace des Deux Rives et la salle Colette Besson. En effet, la salle de Beauregard n’est pas encore prête, elle ne pourra nous accueillir que dans deux saisons. Pour l’heure, la ville de Rennes nous met à disposition un intérim. Ce n’est pas facile à gérer car nos entraînements se font dans une salle différente de celle des matchs, comme si vous jouiez à l’extérieur en étant à domicile. La stabilisation sportive est dure à trouver. Il faut également que le grand public assimile ces changements.
L’Avenir de Rennes est une place forte du basket féminin breton et entend bien le rester ?
La formation est notre axe de travail principal. Dans nos récents résultats, les U15 sont devenues championnes de France et les U18 constituent un pôle majeur sur le territoire breton. Nous travaillons avec la ligue pour favoriser le double projet des joueuses. C’est-à-dire qu’on facilite leur transfert dans un club en fonction de leurs études. Rennes étant une ville étudiante, nous avons beaucoup d’arrivées de jeunes issues des centres de formations voisins. Cela nous permet de mettre à disposition une équipe fournie chaque week-end, il y’a des rotations entre la N2, la N3 et la Régionale.
Quid du développement structurel du club ?
Cette année encore, nous multiplierons les actions de communication avec les écoles de quartiers et les associations proches du milieu du basket. Nous recherchons des bénévoles pour la saison à venir, ils seront précieux pour les déplacements, accueil de matchs, et à différents échelons. Sur la partie basket nous gardons nos trois salariés ainsi que nos deux services civiques. Evidemment le développement d’un club s’effectue sur le non sportif mais aussi sur le terrain car de bons résultats amènent plus de partenaires, l’intérêt des médias et des autres parties prenantes.
Un mot sur le championnat. L’objectif « montée » est dans toutes les têtes ?
Oui, c’est l’objectif ! Nous sommes installées dans le Top 5 depuis plusieurs années maintenant. La jeunesse du groupe couplée à notre projet de jeu font de nous des prétendantes à la montée. L’année dernière, trop de matchs ont été perdus sur des détails, nous avons appris de nos erreurs pour afficher un beau visage dans les semaines et mois à venir.
Recueilli par Matthieu Giboire