Passé par Nantes (on
lui pardonnera volontiers) mais aussi Chaumont (2015-2017) ou Nancy la saison
passée, Garry Chauvin a rejoint cet été le Rennes Volley 35 pour doubler le
poste si prépondérant de passeur, derrière, à priori, l’international brésilien
Tiaguinho. Armé de son expérience, d’une envie de tout casser et dans la forme
de sa vie, l’ancien capitaine du NRMV entend bien marquer le Rennes Volley 35
de son empreinte !
Un an après ton départ de Nantes, dont tu es étais capitaine, te voici dans la capitale bretonne. Comment s’est opéré ton choix ?
J’ai choisi de rejoindre Rennes cet été car le projet m’a convaincu, tout simplement. J’ai vécu de très belles choses à Nantes, avec un club à dimension familiale. Ici, les objectifs sportifs sont très élevés, avec l’envie de faire au moins aussi bien sur la scène nationale et le plaisir de retrouver l’Europe. Je n’ai pas hésité longtemps !
Ta dernière saison à Nancy ne t’a pas donné l’envie de poursuivre en lorraine ?
Le projet était ambitieux mais pas encore tout à fait en place. J’avais signé pour un an afin de voir si cela fonctionnerait mais je ne voulais pas non plus rester en attente trop longtemps et retrouver un cadre pro, avec de hautes ambitions. Puis Rennes est arrivé…
« Pour durer, il faut doubler voire tripler certains postes »
Tu retrouves la Ligue A où tu as été sacré champion de France avec Chaumont et finaliste de la Challenge Cup …
C’est vrai, là-bas, j’ai connu le bonheur d’être titré sur la scène nationale et de vivre une finale de coupe d’Europe, ce qui reste à ce jour mon plus grand souvenir de volleyeur. Retrouver cette compétition a pesé dans la balance, évidemment et puis ici, je connais du monde. Franck Mativet, Quentin Marion, « Pippo » Tuitoga et il faut aussi bien dire que cela faisait plusieurs années que nous discutions avec Nikola Matijasevic, sans réussir à nous croiser pour de bon. Voilà qui est fait !
Quels seront les ingrédients indispensables pour réussir une saison pleine sur le plan collectif ?
Avant tout, beaucoup de choses se jouent en pré-saison, notamment dans la construction de l’effectif. Pour durer sur une saison entière, il faut doubler tous les postes voire tripler sur certains. Les exigences sont importantes et les rotations nombreuses. Je m’inscris dans cette idée avec l’envie d’apporter toute mon expérience et mon vécu à ce groupe. Je suis encore jeune et en pleine forme physiquement.
Quel est ton rôle au sein de ce groupe ?
Sur le poste de passeur, il faut bien connaître ses coéquipiers, ressentir le jeu. Je pars dans la hiérarchie derrière Tiaguinho mais je compte bien tout donner pour bousculer cela et être à 100 % pour tout donner dès que l’on fera appel à moi. On s’entend très bien tous les deux. L’ambiance aussi, au sein du groupe, sera très importante et j’essaie toujours d’être quelqu’un d’ouvert, de positif. Je me sens heureux et épanoui quand les gens se sentent bien autour de moi. J’ai toujours eu un tempérament de leader, qui encourage, qui parle sur le terrain. Je vais tâcher de faire au mieux ici.
Remplacer un passeur de la trempe de Miguel Tavares ne sera pas une mince affaire !
C’est certain, Miguel est un super joueur, parmi les meilleurs à son poste depuis deux ans. Nous avons discuté un peu cet été ensemble. Nous avons des qualités différentes, Tiaguinho et moi-même, vis-à-vis de lui, mais essaierons d’apporter notre pierre à l’édifice. Nous sommes peut-être un peu plus imprévisibles, avec un jeu un peu plus risqué. Ce sera un autre style de passeur.
Quentin Marion, désormais adjoint de Nikola Matijasevic, en connaît aussi un rayon sur le poste. Est-ce un avantage ?
Oui, franchement c’est top d’avoir un ancien passeur de ce niveau à nos côtés, il sera une épaule précieuse où s’appuyer, quelqu’un qui a le recul, sur le bord du terrain, pour nous orienter au mieux dans nos choix.
Un dernier mot sur ce groupe : ses qualités, l’ambiance qui en ressort après la préparation : comment ressens-tu tout cela ?
Sincèrement, il se construit plutôt bien, une bonne ambiance règne avec pas mal de chambreurs, dont je fais partie, comme Pippo ou encore Kamil Baranek, qui ne paie pas de mine avec sa tête sérieuse ! Qualitativement, il y a un bon mélange, nous avons tout de même plusieurs internationaux et de la diversité, entre expérience et jeunesse. Nous avons vraiment une belle saison à vivre à venir !
Recueilli par Julien Bouguerra