L’une est blonde…l’autre l’est aussi ! Pour les distinguer de loin, il faudra trouver autre chose… La qualité ? Difficile également, tant les performances de deux gardiennes du SGRMH en ce début de saison sont convaincantes et branchée sur le même courant. Marie Lachat, capitaine des « Roses » et Manon Sol, arrivée de La Rochelle, font la paire et se dévoilent à l’issue d’un bon début de saison.
Pouvez-vous nous raconter votre premier entraînement en commun cet été et vos premières impressions l’une sur l’autre ?
Manon Sol : Sincèrement, il y a tout de suite eu un bon feeling et des sourires. Nous nous étions déjà croisées et côtoyées également en équipes universitaires. Nous avions aussi déjà passé quelques bonnes soirées ensemble (rires)…
Marie Lachat : Nous nous connaissions de vue c’est vrai et aussi au travers des sélections jeunes. Il y aussi eu en commun Sébastien Mizoule, un coach que nous avons toutes les deux eu à une période différente. Je n’avais pas d’appréhension sur la venue de Manon, Olivier m’a prévenu et tout s’est très bien déroulé dès le début.
Quelle qualité prendriez-vous l’une chez l’autre ?
M.L : Sur le terrain comme en dehors, je dirais sa spontanéité, cette capacité à être à l’aise, sincère et naturelle. Côté hand, j’aime beaucoup son jeu dans les intervalles 1-2.
M.S : Son état d’esprit et sa hargne, c’est une joueuse qui est toujours à 100 % à l’entraînement comme en match. Techniquement, j’aime son style toujours juste et son explosivité.
A l’inverse, quel défaut pointeriez-vous ?
M.L : Nous avons le même, clairement !
M.S : Regardez, elle s’éloigne et n’écoute pas… Je sais ce qu’elle va dire et c’est vrai : le lob ! Elle avance souvent trop vite et a du mal à reculer. Après je compatis, je vis la même chose !
M.L : (Revenant vers nous) Elle a parlé des lobs, c’est bien ça ? C’est notre souci, c’est vrai. La technique de recul reste à travailler. Avec ce défaut-là en commun, voilà un truc à bosser pour la saison !
Et sur le plan du caractère ?
M.S : Je dirais qu’elle prend un peu trop les choses à cœur, sans trop prendre de recul lors des matchs.
M.L : Sa franchise peut aussi parfois être un petit défaut, ou du moins causer des petites incompréhensions. Quand nous sommes bien fatiguées, elle peut nous faire pleurer !
Avez-vous vos petites habitudes, déjà, en préambule des matchs ?
M.L : Nous parlons et échangeons beaucoup. Après, il est vrai que pour ma part, j’aime me mettre dans ma bulle, être concentrée et focus sur le match.
M.S : De mon côté, j’aime m’étirer en relisant mon petit carnet où sont notées les spécificités des joueurs que nous affrontons. C’est une bonne manière pour moi de me remettre en tête les séances vidéo précédentes et d’entrer dans mon match.
Comment jugez-vous les caractéristiques de chacune ?
M.L : Manon est une très bonne gardienne, qui ne lâche jamais rien et qui transmet sa bonne humeur à tout un groupe. Nous sommes très soudées lors des matchs et il n’y a pas de mauvaise concurrence entre nous. Quand l’une joue, l’autre est avec elle à 100 % depuis le banc, l’alchimie a opéré directement. Son attitude apporte à tout le monde.
M.S : J’aime beaucoup son explosivité, sa capacité à se placer vite et son leadership. Le travail en commun réalisé nous fait beaucoup de bien à toutes les deux.
Que pensez-vous du début de saison de l’équipe, de retour en D2 ?
M.L : Sincèrement, c’est plutôt un bon début de saison, même si le match face à Octeville laisse de gros regrets. Il faut vraiment jouer cette saison avec un état d’esprit de guerrières à chaque rencontre car la nouvelle formule laisse une grande part d’incertitude sur l’orientation de la saison en février.
M.S : Clairement, nous voulons finir dans les quatre premières, ce qui nous permettra quoi qu’il arrive ensuite, de nous maintenir. C’est bateau à dire mais nous prenons match après match sans complexe, avec l’envie de l’emporter et de tout donner pour !
En dehors des terrains, y’a-t-il déjà quelques petits dossiers ?
M.S : Je pense que Marie est un peu plus fêtarde que moi mais je suis aussi une bonne vivante, pas question de laisser ma part ! Je me suis sentie bien intégrée de suite dans ce groupe où une vraie bonne ambiance règne et croyez-moi, ce n’est pas toujours évident entre filles !
M.L : Les nouvelles, dont Manon bien sûr, sont arrivées avec un super état d’esprit et pour le moment, il n’y a pas de dossiers compromettants, car tout ce petit monde vit bien ensemble. Pour réussir, ce sera indispensable sur la durée.
Recueilli par julien Bouguerra
Eglantine Rousseau bientôt de retour.
Doublure de Marie Lachat la saison passée, la jeune Eglantine Rousseau fait aussi partie du groupe pro de D2 mais devra encore patienter pour retrouver la compétition : « J’ai eu des problèmes de santé cet été et une longue convalescence doit être respectée. J’espère pouvoir reprendre petit à petit en cette fin d’année civile et retrouver le groupe et les entraînements à grosse intensité en janvier. Ce serait déjà très bien. ». Cette saison, la jeune gardienne devrait être l’une des cadres, malgré ses 18 ans, du groupe de N2, où elle apportera son expérience, même si quelques passages en D2 sont loin d’être exclus : « Je suis sur la bonne voie. J’espère apprendre encore beaucoup de Marie, qui m’a déjà beaucoup donné l’an passé et aussi de Manon. Il y a une très bonne ambiance dans le groupe et j’espère bien y revenir dès que possible. La D2 ? ça reste évidemment dans un coin de ma tête mais nous irons tranquillement avec déjà, en priorité, la possibilité de retrouver du temps de jeu et du plaisir sur le terrain. ».