Capitaine et au club depuis ses débuts pros et ceux, dans l’élite, des Irréductibles, Sylvain Hochet sait mieux que quiconque les ingrédients nécessaires en cette fin de saison pour sauver la place en Lidl StarLigue. Encore au-dessus de la ligne de flottaison, les Cessonnais n’ont plus le choix, les victoires seront impératives pour s’en sortir ! Sylvain Hochet en appelle à la mobilisation générale !
On dit souvent que dans la difficulté, au bout d’un moment, les mots sont inutiles. Place aux actes en cette fin de saison pour le CRMHB ?
Oui, il est sûr qu’aujourd’hui, les grands discours, ce n’est pas ce qui nous sortira d’affaire. Il va falloir des guerriers en cette fin de saison, mettre du cœur et tout donner pour aller arracher des exploits et des points. Nous n’avons plus d’autre choix.
Le calendrier à venir n’est pas des plus simples, avec Chambéry, Aix, Pontault, Paris et Montpellier au programme…
Peu importe l’adversaire, sincèrement ! Aujourd’hui, nous sommes dans un contexte où tous les matchs seront difficiles et incertains pour tout le monde, que ce soit pour nous, Ivry ou Istres. Chacun doit lutter avec ses armes, son envie et il y aura forcément un déçu. A nous de réussir à prendre des points, nous sentons bien que nous ne sommes vraiment plus loin du compte. Cela se joue sur des détails.
« Il n’y a pas un match à cocher, ils le sont tous ! »
Contre Dunkerque (22-22) avant ce mois de coupure puis à Saint-Raphaël (29-27), vous étiez très proches de la victoire mais ne prenez qu’un point. Qu’a-t-il manqué ?
Oui, c’est vrai mais nous étions aussi proches de la défaite contre Dunkerque, faute d’avoir su tuer le match. A Saint-Raphaël, nous avons réalisé un gros match mais voilà, cela n’a pas suffi. Aujourd’hui, c’est une banalité de dire cela mais les rencontres basculent sur des petits détails. Nous sommes très frustrés sur ces deux matchs-là car le contenu y était. Défensivement, nous défendons beaucoup mieux, avec l’agressivité qu’il faut. Notre manque de réussite au shoot nous fait mal.
Le match à Pontault s’annonce comme un tournant, avec un duel à gagner indispensable pour se maintenir. Le club semble l’avoir coché depuis de longues semaines !
Il n’y a pas un match à cocher plus qu’un autre, Pontault ou pas, ils le sont tous ! Nous devons être impliqués, croire en nous et ne pas avoir de complexes. L’an passé, les fameux matchs « cochés », nous les avions gagnés mais ça n’avait pas été simple pour autant. À Pontault, il ne faut pas rêver, ce ne sera pas facile et le combat sera terrible ! Gagner là-bas serait une vraie performance, ils s’accrochent et veulent bien terminer leur saison. Nous devons gagner là-bas, comme contre nos quatre autres adversaires. Je le répète, hors de question de baisser la tête face à Chambéry, Aix, Montpellier ou Paris, même si bien sûr, nous sommes conscients des nombreuses qualités de ces adversaires. Les exploits sont possibles, Ivry l’avait montré à Montpellier. Jouons à fond pour n’avoir aucun regret.
Sur le plan personnel, ta saison est-elle conforme à tes attentes ?
Sincèrement, parler de moi dans notre situation actuelle, je ne vois pas trop ce que je pourrais dire si ce n’est que j’essaie d’apporter le maximum dès que je suis sur le terrain. Le coach demande un état d’esprit guerrier, c’est aussi ce que je donne à chaque instant passé sur le parquet. Cette année, c’est particulier puisque j’ai aussi évolué, en plus de mon poste d’ailier, en demi-centre. Ça c’était plutôt bien passé et ça ne m’a pas posé de problème. Peu importe où je joue, je veux avant tout apporter le maximum à l’équipe.
Un petit plaisir peut-être dans cette saison difficile : tu as marqué le premier but de l’histoire dans la Glaz Arena. A-t-il une saveur particulière pour toi ?
Sincèrement, pendant le match, je n’y ai prêté aucune attention particulière. Il y aura une saveur si nous nous maintenons au bout du compte mais pour le moment, vraiment, je n’y prête pas attention. C’est mon premier entraîneur, qui était présent ce soir-là, qui m’en a parlé à la sortie du match, me disant que ce premier but devait être pour moi, vu qu’il y avait eu cinq tentatives avant… On en a rigolé un peu mais rien de plus.
Cette nouvelle salle justement, est-elle un vrai plus dans ce sprint final ?
Sincèrement cette ambiance et ce public, c’est assez énorme, cela nous pousse à tout donner. Nous avons hélas loupé l’entame contre Istres mais nous pouvons encore nous rattraper.
Le mot d’ordre, désormais, c’est le maintien, et rien d’autre ?
Clairement, oui. Le coach appuie sur les notions de rigueur, d’exigence et d’attention, nous devons régler ce qui aujourd’hui nous coûte des points. Les ambitions personnes des uns ou des autres doivent passer au second plan, la seule ambition, c’est de sauver le club. Nous devons nous dépouiller pour tous les salariés, les bénévoles, les gens qui travaillent dur pour le club, qui ont œuvré pour cette salle. Le club doit rester en Lidl StarLigue et nous allons tout donner jusqu’à la dernière minute contre Paris s’il le faut pour se sauver ! Quand on voit la belle saison réussie dans sa globalité par le sport rennais, nous nous devons nous aussi de faire le boulot jusqu’au bout !
Recueilli par Julien Bouguerra