Sabri Lamouchi rêvait probablement de meilleurs débuts. En déplacement à Strasbourg, équipe inconstante et surtout 19ème défense du championnat, le nouveau coach du Stade Rennais découvrait la Ligue 1, lui qui a déjà vécu une coupe du monde, en 2014, avec la Côte d’Ivoire. Loin de ce genre de sommet, la prestation de son équipe à la Meineau lui a donné une véritable idée du travail restant à accomplir. Malgré ses quatre victoires consécutives avant la trêve internationale, le SRFC cherche toujours ses certitudes dans le jeu et accuse des absences à chaque sortie. Samedi soir, Ludovic Baal, Ramy Bensebaïni, Benjamin Bourigeaud, Sanjin Prcic, Faitout Maouassa s’ajoutaient à l’absent de longue durée, Ismaïla Sarr. Bonne nouvelle en revanche, les retours dans le groupe de Morgan Amalfitano et Yoann Gourcuff, qui n’était plus apparu sur une feuille de match de L1 depuis août et la réception de Dijon, où il n’était pas entré en jeu.
Sur le terrain, la première période rennaise, brouillonne et inconsistante, ne laisse guère d’espoir. Plus engagée dans les duels, plus volontaire et inspirée et pleine d’envie, la formation strasbourgeoise ouvre logiquement le score par Blayac (28’). Tomas Koubek, très inspiré, s’impose à deux reprises pour empêcher au score de prendre plus d’ampleur (mt,1-0). Après le repos, la rencontre tourne clairement. Adrien Hunou, tout en puissance, trouve la transversale de Kamara (50’). Dix grosses minutes rennaises permettent d’y croire mais Morgan Amalfitano, inexplicablement, descend par derrière Dimitri Liénard et récolte un rouge on ne peut plus logique, son second de la saison. Un geste inacceptable payé au prix cher ! A dix contre eux, cela devient insurmontable pour une formation rennaise qui cède une seconde fois sur un centre de ce dernier pour Bakohen (82’). L’entrée de Yoann Gourcuff (86’) et le but d’Adrien Hunou, tout en réalisme (88’) n’y changent rien, Rennes regoûte à la défaite et reste englué au milieu de tableau. Contre Nantes, il va falloir sortir LE match de cette phase aller pour, peut-être, lancer pour de bon une saison où un top 5 s’est déjà détaché…à l’inverse d’un bas de tableau plus serré que jamais !
Julien Bouguerra