Les Féminines du CPB si proches de l’exploit

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Elles ont réalisé une superbe saison mais finalement, un goût d’inachevé prédomine. Dominées sur la manche retour par des Angevines terriblement efficaces, les filles de Sébastien Loinsard, qui quitte ses fonctions, ont bouclé leur saison dans la déception. La tête haute malgré tout…
Les chants sont joyeux, puissants, le champagne est même débouché sur la pelouse synthétique du complexe de Bréquigny. Ce ne sont hélas pourtant pas les filles du Cercle Paul Bert qui sont à la fête. Non, les sourires et les cris de joies sont du côté de la Croix Blanche d’Angers, solides vainqueurs sans pitié de rennaises qui n’auront jamais su prendre les devants. Celles-ci offrent tout de même une haie d’honneur à leurs adversaires du jour mais le cœur n’y est pas. Les Cerclistes n’ont pas converti l’essai lors d’un match couperet où le droit à l’erreur n’était pas permis.

Au coup d’envoi de ce barrage pour l’accession en Ligue 2, la donne est simple pour le CPB : battues (2-1) à Angers, les filles doivent s’imposer 1-0 ou par deux buts d’écart pour obtenir le précieux sésame pour la deuxième division. Les « violettes » comptent des soutiens malgré une chaleur étouffante. L’assistance est là, attendant l’exploit mais les Angevines sont aussi venues avec leur Kop. Comme on pouvait s’y attendre, le début de match est tendu. Plutôt vif et alerte, le rythme de début de partie voit les filles de Bréquigny plutôt en position d’attente, prête à exploiter à tout moment les brèches dans la défense angevine. Premier coup dur, la sortie de Corentine Boulogne, souffrant de la cuisse (7’). Sur le pré, les joueuses visiteuses, au jeu collectif très huilé, font preuve d’une belle maîtrise technique et utilisent un peu mieux le ballon. En contre, la vitesse de Sarah Bourgain pose des soucis aux « blanches » mais trop peu pour inquiéter Léna Michaud. Elle se crée pourtant une vraie belle opportunité mais ne conclut pas (23′). Dans l’axe, un duel de haute intensité entre Aurélie Panchèvre et Ruth Sutcliffe souvent à la limite du réglementaire, tourne à la faveur d’une défenseur angevine impériale. Très vite, un sentiment d’impuissance offensive s’installe et la moindre erreur de transmission offre aux visiteuses de dangereuses incursions. Sur une mauvaise relance alors qu’aucune pression ne faisait ombrage, les Cerclistes sont punies par le froid réalisme de Marie Garnier, tout en opportunisme (30′). Trop brouillonnes offensivement, les coéquipières de Manon Tessier ne parviennent pas à revenir au score mais limitent la casse (mt, 0-1).


Après la pause, les « Violettes » rattaquent beaucoup mieux ! Moins timides, les filles du CPB font le boulot et menacent une formation angevine sur le reculoir mais toujours dangereuse en contre-attaque. Sarah Bourgain, encore elle, se créé l’occasion de l’espoir, devançant la défense visiteuse et Léna Michaud. Malheureusement, le ballon vient mourir à quelques centimètres du poteau… La dernière chance rennaise est passée (60′). Quelques minutes plus tard, une faute est oubliée sur Mylène Orillard côté gauche et permet aux Angevines de partir en contre en supériorité numérique. Laurène Martin ne se pose pas de question et double la mise (73′). Quelques minutes plus tôt, les Angevines avaient frappé la barre… Se sentant floués par l’arbitrage, le staff et les joueuses du Cercle sortent peu à peu du match. Pourtant, la fin de match est courageuse et les Rennaises font tout pour sauver la mise, sans succès. Pire, après avoir de nouveau touché la barre, les joueuses de Rachid Aït-Bougdir triple la mise par Typhaine Cochon.

La coupe est pleine et les larmes au rendez-vous pour les jeunes joueuses de Sébastien Loinsard, qui amer, ne manque pas de remercier le public, ses joueuses et tout le club pour ses trois années passées à la tête de l’équipe, tout en félicitant les joueuses angevines. Du potentiel, les filles du CPB n’en manquent pas et seront sans doute encore au rendez-vous l’an prochain pour la montée. L’expérience acquise cette fois-ci ne pourra être que précieuse pour retrouver une seconde division qui ne demande qu’à accueillir la capitale bretonne en ses rangs.

La rédaction