En stress depuis trois semaines et un revers surprise contre la lanterne rouge Selestat, le CRMHB jouait son maintien à Créteil hier soir. Tout autre résultat qu’une défaite par plus de dix buts d’écart associé à un succès de Saran sauvait les joueurs de Yérime Sylla. Sans grande surprise, ceux-ci seront donc présents l’an prochain au plus haut niveau. Mais que ce fut dur !
Alors qu’un succès à +5 assurait aux deux équipes le maintien quelque soit le résultat de Saran à Chambéry, on comprend très vite que les Brétilliens ne sont pas là pour calculer. Si Créteil entame mieux la partie, Sylvain Hochet (7′, 3-4) donne un avantage aux siens que ceux-ci vont longtemps conserver… Solidaires, décidés à garder leur destin en mains, les « Bleu et rose » jouent un bon hand et dominent techniquement les débats face à des Cristoliens pris par la peur de descendre. Car dans le même temps, à la pause, Saran est devant à Chambéry, condamnant les locaux à la descente (14-15). Après la pause, avec un Hugo Kamtchop Baril en feu (8 buts), les Irréductibles continuent de réciter une partition rassurante. Ils comptent même quatre buts d’avance à la 41′ (17-21). Voyant la Proligue s’approcher à grand pas, les banlieusards parisiens se réveillent et réussissent une grosse fin de partie. Un magistral 13-9 sur les 20 dernières minutes qui cependant s’avère insuffisant ! A la surprise générale, Saran, dans l’enfer de Chambéry, s’impose 26-28 au courage, doublant in-extremis Créteil par la même occasion ! Un coup terrible pour les locaux, pour la dernière de “Momo” Mokrani. Pas de place néanmoins pour les états d’âmes côtés Cessonnais. Niveau stress, les Brétilliens ont eu leur dose et la libération prédominait au buzzer.
Mathieu Lanfranchi, interrogé sur Beinsport, n’en pensait pas moins : « Nous avons bataillé, la saison a été dure et l’obtention du maintien très stressante ces dernières semaines. Même si j’ai quelques connaissances dans le camp d’en face, ce soir, place au plaisir, au soulagement de ce maintien. Nous voulons savourer. » Interrogé sur sa sensation, au moment de raccrocher, le pivot des Irréductibles est serein : « Cela fait six mois que tout est acté. Je vais prendre en main le centre de formation, c’est une nouvelle aventure qui s’annonce passionnante. J’ai déjà eu le temps de m’y préparer. Alors oui, cela fera quelque chose de voir les copains remettre le short en septembre mais je ne suis pas du genre à ne rien faire dans la vie. Et ce nouveau challenge, je suis déjà dedans… ». Pragmatique, Romaric Guillo chez nos confrères de Ouest France, ne fanfaronne pas : « C’est cruel pour les Cristoliens, souligne Romaric Guillo. On les côtoie souvent, on n’a pas sauté de joie. L’objectif était de se maintenir, on a fait ce qu’il fallait, peu importe la manière. » Chacun aura le droit d’être d’accord ou non avec le grand pivot cessonnais mais l’essentiel est assuré, sans gloire, au goal-average particulier. L’an prochain, il conviendra de se faire moins peur et d’essayer de durer dans une Lidl Starligue de plus en plus exigeante, avec en perspective l’arrivée dans la nouvelle salle parmi l’élite en septembre 2018. Un bien beau défi !
La rédaction