JRS51 / Rugby Le Rheu : Julien Marie – Martin Lagarde réunis comme au bon vieux temps !

Après 8 années passées à coacher au sein de la formation au RC Vannes, l’ancien joueur Rheusois Julien Marie souhaitait un nouveau défi. Cela tombe bien, le SC Le Rheu et son coach sont ravis d’accueillir ses compétences. Retour sur des retrouvailles juste évidentes !

Sixième de sa poule en Fédérale 2 avec une saison très intéressante, à l’image du gros match réalisé contre Nantes, votre équipe vous donne-t-elle satisfaction ?
Franchement, nous regardons toujours plus vers nos poursuivants directs à la 6e qualificative pour le match de barrage que vers le haut du classement. La dynamique des résultats nous permet de travailler sereinement la semaine et d’augmenter le niveau d’exigence dans le contenu de nos performances du dimanche. L’ambition demeure d’aller chercher une participation aux phases finales pour valider le travail réalisé et valoriser les progrès des garçons. On sait que le championnat est loin d’être terminé et nous aurons de vrais gros tests à l’extérieur notamment en allant à Poitiers, La Baule ou Tours. Il faudra être performant face à ces concurrents directs.

Le Rheu, au milieu de grandes métropoles comme Nantes, Le Havre, Tours, Poitiers  ou des clubs de banlieue parisienne, reste-t-il un cas vraiment à part ?
Bien sûr, on ne va pas mentir, il y a ce petit côté village d’irréductibles gaulois…c’est une singularité qui nous porte et décuple certainement nos forces, à domicile notamment. Les valeurs rurales et familiales portées par le club serrent les liens entre nous tous et donne sans doute un supplément d’âme. Il y a beaucoup de partage ici avec l’ensemble des acteurs du club, qu’ils soient bénévoles, supporters, dirigeants, joueurs ou joueuses des différentes équipes du club. Le terrain et les résultats sont le juge de paix mais ici, le collectif sur et en dehors du terrain est au-dessus de tout. 

« L’implication dans la vie de notre commune est primordiale »

Tu es revenu cet été ici, après une longue aventure à Vannes notamment auprès des jeunes de la pré-filière de formation du RCV. Pourquoi ce choix ?
Comme pour beaucoup de gens, la crise sanitaire et le confinement a eu un réel impact sur mon quotidien, mes habitudes. Ça m’a permis de  « sortir la tête du guidon » et de faire mon bilan de vie. J’ai eu un second enfant, cela amène aussi à une remise en cause, à se recentrer. Le bien-être de ma famille a toujours été ma priorité. Forcément, les questionnements sont venus et j’ai eu la sensation d’avoir besoin de quelque chose de nouveau, d’un nouveau challenge. A Vannes, j’ai eu la chance de travailler sur l’ensemble des catégories Elite jeunes de M14 à M22, de collaborer avec des personnes qui m’ont beaucoup appris. Mais le métier d’entraîneur demande un engagement et un enthousiasme de chaque instant. Je ressentais une forme de lassitude, un manque d’entrain. Les déplacements aux 4 coins de la France et de Navarre ainsi que les horaires de travail tardifs ont été des points qui ont vraiment pesé dans mon choix. J’avais besoin de retrouver un équilibre entre vie pro et perso, j’ai donc répondu favorablement à la demande de Martin, que j’avais connu au centre de formation à Vannes quand nous étions joueurs.

Quelle était cette demande ?
A l’annonce du départ de Maxime Veysseyre qui partait pour son projet professionnel, Martin m’a contacté. Nous étions au début du premier confinement et c’était trop tôt. On en a rediscuté en janvier 2021 et cette fois, tous les voyants étaient au vert. Je viens en tant que co-entraîneur pour piloter avec Martin le projet senior. Sur le terrain, je suis en charge du secteur offensif et du jeu des lignes arrières. C’est ma première expérience avec un groupe senior masculin, même si j’ai eu la chance de commencer à entraîner au Stade Rennais Rugby au début des années 2010 avec un public senior mais féminin, superbe laboratoire d’expérimentation. Je vis toujours sur Vannes, je fais la route avec beaucoup de plaisir et de motivation et j’ai retrouvé ce que je recherchais ici.

Tu connaissais bien la maison pour avoir été joueur au Rheu il y a une dizaine d’années. Quels sont les objectifs à court et moyen termes ici ?
Pour cette saison, c’est avant tout de stabiliser l’équipe et le niveau de jeu, en conservant notre place dans le Top 6. Jouer un match de barrages cette année, validerait l’objectif fixé en début de saison. Ensuite, l’an prochain, c’est viser un match qualificatif pour une montée, et d’ici à trois ans, se donner les moyens de montée d’une division. Au-delà de cela, l’implication dans la vie collective de notre commune est primordiale. Lors de notre stage de pré-saison, les garçons ont mis en place, par groupe, des actions construites et menées qui rentrent dans le cadre de projets à but social, éducatif, environnemental. Nous sommes à la recherche de lien social, dépassant le cadre purement sportif. Il y a eu une collecte de jouets avant Noël, une action pour les restos du cœur avant le match contre Nantes. D’autres viendront bientôt. C’est aussi ça, le rôle d’un club de nos jours.  

A titre personnel, souhaites-tu t’installer dans la durée en « Jaune et Noir » ?
Nous sommes partis sur une saison, déjà, et nous ferons un premier bilan dans les semaines à venir. L’idée est bien sûr d’être dans la continuité de la construction de cette première année du projet. Professionnellement, j’entame bientôt une formation de coach professionnel en entreprise afin d’accompagner le particulier comme le professionnel, dans la gestion d’équipe, le Team-Building, les problématiques de gestion RH. L’objectif personnel est de créer mon entreprise en juin 2022 et d’intervenir à la fois auprès de publics du milieu sportif et privé. Les perspectives et les projets ne manquent pas.