Hand- SGRMH : Valentin Boulaire, la passion de la transmission

Le Centre de Formation est une entité à part entière et prépondérante dans un club de haut niveau mais aussi la succursale de l’équipe première. Au SGRMH, l’objectif est de le développer un peu plus chaque année le structure pour que toutes les filles trouvent un accompagnement personnalisé. Valentin boulaire travaille au quotidien dans ce sens pour leur donner le meilleur cadre possible.

Aujourd’hui, quand on gère un centre formation, on imagine une responsabilité où les enjeux dépassent le cadre sportif…
Comme le dit le responsable de Bourg de Péage Geoffrey Terver, nous sommes sur un accompagnement à 360° et je suis assez d’accord avec cette expression. Nous essayons d’avoir de plus en plus de secteurs dans lesquels accompagner les filles. Pour moi, plus les domaines sont nombreux, plus elles seront performantes. Chez nous, il y a un préparateur mental, physique, nous faisons aussi appel à un kiné mais aussi à un dentiste. Anne-Laure nous accompagne sur le plan scolaire et la vie quotidienne et Laure Bulucua nous permet d’avoir aujourd’hui un lien plus important avec les partenaires pour trouver des stages ou des futurs emplois. Les joueuses doivent pouvoir trouver un appui, quel que soit le domaine. Il nous faudrait encore plus de monde, elles sont jeunes. Il faut les chouchouter pour qu’elles construisent leur meilleur chemin. Même pour une joueuse qui ne restera pas, l’accompagnement doit aller jusqu’au bout. Nous allons de plus en plus vers un accompagnement individualisé.

Comment arrives-tu à gérer la concurrence entre les joueuses ?
Je pense qu’il n’y a pas de concurrence à proprement parler entre les joueuses. Elles sont vraiment toutes avec des profils différents et ne sont pas arrivées au SGRMH pour la même chose, ni avec les même capacités. J’ai des joueuses sur tous les postes. Cela se passe plutôt bien. Olivier Mantès est attentif aux jeunes, il a construit son équipe également autour des profils qui pourraient arriver au Centre de Formation. Sur notre recrutement, nous allons prioriser les jeunes du club puis après élargir. Tous les postes de la D2 sont doublés par mes joueuses. C’est un modèle idéal, selon moi. Elles sont vraiment impliquées dans le projet et dans la performance. En ce qui concerne les joueuses qui complètent l’effectif de la N1, ce sont des filles qui sont au club depuis longtemps et qui sont passées par les équipes jeunes et qui, de fait, connaissent parfaitement la philosophie du club.

Est-ce l’envie d’entraîner qui t’a amené à Saint-Grégoire ?
Tout s’est fait en août 2013. Le SGRMH était à la recherche d’un entraîneur. Je me suis alors proposé puis ai été pris pour m’occuper de la N3 et des équipes jeunes. Assez rapidement, on m’a demandé d’utiliser la vidéo. J’ai eu la chance d’apprendre avec l’analyste vidéo alors en place en équipe de France. J’ai commencé à me débrouiller pour séquencer les matchs, afin qu’Olivier puisse s’en servir. Ensuite, nous sommes montés en N2 en 2018, puis l’année suivante en N1. Les montées ont été rapides. A l’époque, c’était Pierre Dubois qui était à la tête du Centre de Formation mais aussi préparateur physique de l’équipe première.

Quel est ton rôle aujourd’hui ?
J’ai pris la suite de Pierre. Aujourd’hui, je suis analyste vidéo pour le club et je m’occupe de la N1. J’ai dû lâcher les équipes jeunes. Cela m’a permis de passer un cap et de progresser encore. La première année a été un peu galère mais maintenant, nous arrivons à progresser tous ensemble. Je veux continuer de développer la vidéo mais aussi le Centre de Formation pour aller encore plus loin. Je sais aujourd’hui que mon objectif est clair : optimiser au maximum notre centre de formation.

As-tu toujours eu envie de transmettre ton savoir à d’autres personnes ?
Oui, je suis vraiment passionné par cette idée de transmettre, même si l’école, ce n’était pas vraiment mon truc. Dès ma majorité, j’ai travaillé à temps plein pour l’ES Redon. C’est grâce à eux que j’ai pu passer mes diplômes d’entraîneur et arriver où je suis aujourd’hui. Ils m’ont fait confiance et j’ai adoré cette étape. J’ai touché à tout : organisation des matchs, des plannings. Je sais que j’ai eu la chance qu’ils me recrutent alors que je n’avais pas de diplôme. Ils m’ont lancé et en retour, je n’ai pas compté mes heures. Aujourd’hui, grâce à Olivier, qui m’a toujours aidé et amené à progresser, j’ai passé un cap et je prends confiance dans ce que je fais.

Quels sont les objectifs de cette saison ?
Il faut continuer de construire et de pérenniser cet accompagnement performant qui permet à chaque joueuse de développer son potentiel. Le but, c’est que les filles en fin de contrat cette année puissent postuler sur la D2 l’année prochaine. Il faut continuer d’avancer ensemble, faire que le centre de Formation reste en N1 et l’équipe Elite en D2. Plus on aura des filles à jouer en D2, plus cela voudra dire que notre modèle fonctionne. Nous devons nous appuyer dessus pour nous développer à long terme, comme cela a toujours été fait ici. L’objectif est double sur le plan personnel, car il faut que j’arrive à orchestrer le Centre de Formation comme il se doit mais aussi que les résultats suivent.