Quel adversaire idéal en play-offs pour le Rennes Volley 35 ?

Chahuté ces dernières semaines sur et hors terrain, le Rennes Volley 35 reste cependant, confortablement installé sur le podium. Dans un sprint final haletant, les rennais préparent les play-offs, épreuve dans laquelle ils n’ont jamais su briller. Pour le moment… En attendant l’officialisation de l’adversaire à venir, petit casting des forces en présence.

Impérial sur la période hivernale, les hommes de Nikola Matijasevic ont aligné 14 victoires de rang avant de connaître une rentrée 2020 plus compliquée. Pénalisé par la DNACG de trois points pour « équité sportive et communication d’informations inexactes », le Rennes Volley 35 reste tout de même en course pour le titre de champion de France, malgré la pétition orchestrée par la quasi-intégralité des clubs de Ligue A pour contester cette sanction jugée « insuffisante ». Si l’on connaît déjà quatre clubs qui accompagneront les Rennais en phase finale à savoir, Tours, Montpellier, Chaumont et Nantes, la lutte pour les trois derniers tickets fait rage. Tout va très vite en volley, à l’image de Paris, champion de France 2017 et évoluant en Ligue B la saison dernière, Rennes, 11e avec seulement 20 points il y a deux ans et désormais favori au titre ou encore Nice, demi-finaliste l’an passé et tombeur de Rennes en quarts de play-offs, aujourd’hui relégué en Ligue B. Après cinq échecs en quarts de finale, il est venu le temps de rectifier le tir, mais contre qui ? Pour s’ouvrir le chemin du carré final, qui « serait » le meilleur adversaire ? A vous de juger !

Cannes, générateur d’émotions. 6ème, 34 points.

Au Palais des Victoires, impossible de s’ennuyer ! Entre les supporters, le speaker bouillant et jeu proposé par les Dragons de Cannes, il est difficile de ressortir stoïque d’un tel volcan. Avec un groupe rebâti à l’intersaison, Luc Marquet a chargé ses hommes d’accrocher le Top 8 du championnat. Emmené par la doublette d’attaque Russel-Accibanitei, les Cannois sont de redoutables adversaires, surtout chez eux lorsque bouillonne l’arène de 4000 places. Les dragons ont disputé 39% de leurs matches au tie-break, signe d’un caractère accrocheur. Rennes en avait d’ailleurs fait les frais à la maison malgré plusieurs balles de match…et une défaite au final. Un adversaire des plus piégeux qui soit !

Poitiers, la force collective. 7ème, 34 points.

Ne vous fiez pas au début de saison des Poitevins rempli de moments difficiles : transfert avorté, problèmes administratifs, coach hospitalisé et une équipe encore en rodage et sans repère. Depuis janvier, une autre histoire est en marche : le Stade Poitevin, club mythique du volley français, est reparti de zéro. Grâce à un collectif soudé et des systèmes tactiques aussi variés que bien rodés, le coach Brice Donat réussit à instaurer un jeu agressif avec une pression mise dès le service pour faciliter le bloc-défense. Poitiers est en ce sens, l’une des meilleures équipes au bloc direct. Alimenté par un état d’esprit conquérant, les Poitevins comptent sur leur joueur phare, Zouheir El Graoui, pour faire pencher la balance. Dans le coup pour disputer les Play-Offs, le Poitiers Volley a son destin en mains lors du dernier match face à Tourcoing, de valider son billet éventuel pour le grand huit, surtout après sa victoire surprise à Tours lors de la 24ème journée !

Toulouse, adversaire aux deux visages. 8ème, 34 points.

Résumer la saison des Spacers de Toulouse viendrait à dire, une équipe forte à la maison et faible à l’extérieur. Les Sudistes ont affirmé en début de saison vouloir se frayer un chemin en Play-Offs, et pour l’instant, sont dans le coup. Portée par son passeur d’expérience Toafa Takaniko, l’ancien libéro rennais Sébastian Closter, l’équipe est jeune avec trois joueurs de vingt ans sur les ailes. C’est une formation irrégulière, capable de coups de génie comme à Rennes début février avec une victoire 3 sets à 2 après avoir concédé 5 balles de matchs ! Depuis plusieurs mois, les Toulousains ont pris l’habitude de s’entraîner la veille dans la salle de leur adversaire pour prendre un maximum de repères possibles. Sollicité en fin de saison sur tous les plans, les jeunes Spacers auront en plus du championnat, le Final Four de Coupe de France à disputer mi-mars contre Poitiers, avant une éventuelle finale face à Tours ou Paris. Voilà qui fait des Haut-Garonnais un adversaire jouable mais à prendre très au sérieux.

Paris, un air de revanche… 9ème, 33 points.

Promu cette année après une saison passée au purgatoire, le Paris Volley est de retour dans l’élite et s’est offert un parcours type montagne russe. D’excellents moments, à l’image de la victoire en coupe de France face à Rennes, ont agrémenté un championnat néanmoins irrégulier laissant peu d’espoirs quant au résultat final. La blessure du pointu néerlandais Robin Overbeeke, bourreau des Rennais l’an passé sous les couleurs niçoises, jusqu’à la fin de saison, vient noircir le tableau et altérer les espoirs parisiens. Le calendrier, en revanche, pourrait permettre une incursion in-extremis dans les huit premiers, avec la réception de Tourcoing, adversaire direct. Là encore, le Rennes Volley aura les moyens de dominer un club encore en reconstruction et monopolisé mi-mars par le Final Four de coupe de France.

Ajaccio, l’outsider. 10ème avec 31 points (et un match en moins à Nantes).

Le Gazélec Ajaccio reste un mauvais souvenir pour les Rennais. En finale de la Coupe de France 2016, les Corses s’étaient imposés en cinq sets face au Rennes Volley 35. Une expérience pas si lointaine sur laquelle le Gazélec peut s’appuyer dans le cas où il retrouverait Rennes sur sa route. Dans leur sulfureuse arène du Palatinu, où Chaumont s’est cassé les dents cette saison, le voyage est souvent compliqué. Ajaccio base son jeu sur la combinaison d’un central fort avec un bon pointu. Gilles Lomba, Ben Tara font eux, partie de la richesse du banc, l’atout majeur des Gaziers cette saison. En attendant de provisoirement les rencontrer en quarts de finale, le Rennes Volley croisera la route des Corses pour un dernier « échauffement » le 21 mars à Colette Besson.

Matthieu Giboire et Julien Bouguerra