Maureen Racz : «Regarder dans la même direction »

A 22 ans, Maureen Racz, ailière internationale belge débarque à Saint-Grégoire et fait le grand saut dans le projet remontée des Roses. Déjà bien intégrée au collectif d’Olivier Mantès, la nouvelle ailière droite du SGRMH qui portera le numéro 21 ne manque pas d’ambition et entend faire honneur au statut de favorites des Grégoriennes à ce niveau. Elle qui a déjà remporté deux fois le championnat belge et quatre fois la coupe nationale a tout pour être l’une des bonnes pioches de l’intersaison. 

Tu fais partie des nouvelles têtes du SGRMH. D’où arrives-tu ?

J’étais au Fémina Vizé, en Belgique, en première division, où je suis arrivé à l’âge de 7 ans. J’ai toujours joué là-bas et remporté notamment le doublé championnat-coupe en 2014. 

Comment es-tu venue au hand ?

Cela fait 13 ans que je fais du hand. On m’y a amené un peu de force car moi, j’ai toujours voulu faire du foot mais mes parents ne voulaient pas et disaient que c’était un jeu pour les garçons. Du coup, ils m’ont inscrit au handball…

Pourtant le hand est aussi très physique, avec beaucoup de contacts…

C’est certain, mais c’est comme ça… pour eux ça a toujours été comme ça (rires) !

A quel poste as-tu évolué et aujourd’hui, où te sens-tu le mieux sur le terrain ?

Quand j’étais jeune, je jouais demi-centre et arrière droite puis quand j’ai intégré l’équipe première à quinze ans, j’ai joué à l’aile droite. Ensuite, par le concours de circonstance et une blessure, je suis resté derrière avant de retrouver récemment mon poste sur l’aile. C’est vraiment là que je peux le mieux m’exprimer. 

Comment es-tu arrivée à Rennes ?

Je suis internationale belge et mon sélectionneur, Linde Panis, connait très bien Olivier Mantès. Ils ont échangé, il y avait Céline Le Boulc’h à remplacer à droite et les choses se sont faites simplement. Nous avons beaucoup parlé, le feeling est directement passé et me voici à Saint-Grégoire !

Quel est le niveau du handball belge féminin, en sélection comme en club ?

Il y a un vrai écart avec ici, c’est certain. Au niveau physique, ce n’est pas la même chose. En Belgique, il n’y a pas de séance de musculation. Du coup l’intensité est moindre… Je dirais que la première division belge équivaut à la Nationale Une ici. Pour l’équipe nationale, c’est un peu plus compliqué. Nous sommes un peu nulle part, nous n’avons fait aucune compétition officielle. C’est un peu comme les hommes il y a quelques années… Nous sommes deux joueuses à être parties à l’étranger pour apporter aussi notre expérience à l’équipe nationale.

Quel est ton objectif ici à Saint-Grégoire ? 

Je suis déjà très heureuse de retrouver mon poste à l’aile. Je prends beaucoup de plaisir à retrouver ce poste-là. L’objectif, lui, collectivement, c’est de remonter immédiatement et à titre individuel, de me défoncer aux entraînements et d’être efficaces en match pour justifier la confiance placée en moi. Je veux prendre un maximum d’expérience.

A côté du hand, tu es aussi très active avec le double-projet propre au club !

Je suis préparatrice en pharmacie et j’ai été diplômée en juin. Je travaille au CHP à Saint-Grégoire ce qui est vraiment bien de par la proximité entre le club et mon travail. Il y a tout pour s’épanouir et réussir une très belle année sur tous les plans. La vie rennaise me plait vraiment bien. Ici, il fait bon vivre et l’ambiance dans l’équipe m’aide à bien m’adapter. Nous mangeons régulièrement tous ensembles, l’intégration s’est bien passée. C’est une belle ville et une belle région.

Y’aurait-il une petite confrérie du hand belge du côté de Rennes ?

Je suis allé les voir à Cesson contre Chartres. On se connait un peu et nous avons un peu papoté et je suis aussi proche de Judith Franssen (compagne de Jef Lettens, gardien de Cesson et international belge, ndlr), qui me permet de m’intégrer encore plus vite. 

Une saison réussie, ce serait quoi ?

La montée en D2 et un groupe sans blessure où tout le monde reste soudé, avec beaucoup de réussite. Sur le plan personnel, j’espère apporter mon expérience et mon savoir-faire. Le coach me fait confiance, il veut que je continue sur la lancée de la préparation. S’il y a des soucis, il faudra que l’on se parle, que l’on regarde tous dans la même direction. Avec un groupe soudé, du travail et de l’ambition, nous pourrons remplir nos objectifs. Nous sommes favorites et attendues, à nous de justifier ce statut et de montrer que nous pouvons retrouver le niveau supérieur. 

Recueilli par Julien Bouguerra