JRS54 – Hand – SGRMHB : Manon Sol, retour à la lumière

Mise sur la touche par une vilaine rupture des ligaments croisés antérieurs du genou le 23 octobre, opérée le 17 novembre à Montpellier, Manon Sol, gardienne et capitaine des « Roses », voit le bout du tunnel après sept mois d’efforts et de travail pour retrouver le chemin de l’entraînement collectif après avoir resigné pour un an avec les Roses.

Le 20 juillet sera une date importante pour toi avec la reprise. Comment te sens-tu ? 

Très bien, j’ai hâte ! Plus je travaille dans ma réathlétisation, mieux je me sens. J’attends cette reprise impatiemment même s’il ne faut pas brûler les étapes. Je n’ai plus de douleurs au genou, bien qu’encore un peu raide. Je sens que ça tient mais plus je travaille et plus la douleur s’estompe. L’entraînement collectif va être la dernière étape, dans la sérénité.

Quelles ont été les étapes de cette rééducation, la deuxième de ta carrière après une première en 2012 ? 

J’ai rapidement fait le deuil de ma saison. La « chance » d’avoir déjà connu cette blessure m’a permis de vite savoir ce qui m’attendait. J’ai été opérée à Montpellier par le même chirurgien qu’il y a dix ans, ce qui m’a mis en confiance et permis de ne pas gamberger. Ensuite, j’ai eu un mois de rééducation à la clinique Ster, à Montpellier, avec un kiné que je connaissais. Là, ce sont tous les jours six heures avec marche, exercices de mobilisation, réveil du muscle, bain froid, électrodes et drainage. C’est aussi l’occasion de rencontrer et discuter avec d’autres sportifs blessés. On regarde les vidéos de nos blessures, on discute, on échange. Cela aide à surmonter le côté psychologique et difficile de la blessure. Depuis le deuxième mois, j’ai bossé avec Julien, notre kiné puis avec Vivalto, où Mathieu Machefert m’a pris en charge, s’adaptant à mes possibilités et m’accompagnant parfaitement. On bosse les appuis, la musculation, les courses mais aussi le cognitif, les réflexes. Je le remercie chaleureusement pour ça, lui et l’ensemble de l’établissement qui a été top avec moi. Ils m’ont permis de vraiment travailler dans les meilleures conditions. Il me reste encore trois semaines de boulot puis ensuite, quelques vacances.

Sur le terrain en septembre pour la reprise du championnat de D2 ?

Oui, si tout va bien. Nous avons respecté les étapes, tout s’est très bien passé. Avec « Maki » (Marijana Markota-Karic, qui sera en doublette avec Manon l’an prochain), nous partons avec des certitudes et si j’ai déjà l’envie de rejouer, je sais aussi que les sensations reviendront petit à petit et qu’elle va faire le boulot. Le club ne me met pas de pression, m’a très bien accompagnée et je suis sereine pour la saison prochaine.

C’est pour ça que tu as prolongé ?

Je me plais à Rennes, j’aime beaucoup la Bretagne, même si le soleil me manque parfois mais surtout, j’avais ici le cadre idéal pour retrouver mes sensations, être utile et bien intégrée à un groupe humainement et sportivement. J’ai bien eu des contacts en D2 mais continuer avec le club, à qui j’ai encore à donner, était la meilleure solution.

Tu as de plus, prouvé ta polyvalence hors terrain lors de cette coupure ! 

J’ai été amenée à commenter les matchs sur nos réseaux sociaux, j’ai été invitée sur TV Rennes lors d’une diffusion d’un de nos matchs et j’ai même dû remplacer Maxime, notre speaker, le 17 mai au micro. Ce sont des expériences vraiment fun, que j’ai beaucoup appréciées. Cela m’a fait découvrir l’envers du décor : c’est vraiment passionnant.

Un dernier mot sur la saison, avec le maintien assuré sur la seconde partie de saison…

Notre championnat a été mitigé, nous n’avons pas vraiment réussi à trouver les bons ajustements sur la première partie de saison, les résultats étaient compliqués. Comme l’a dit Olivier, le déclic du match à Celles-sur-Belle a libéré les filles et l’intensité et la qualité aux entraînements s’est nettement améliorée, avec les matchs qu’il fallait gagner qui ont été remportés. C’est un beau maintien qu’il faut saluer, surtout à trois journées de la fin. L’an prochain, j’espère que nous réussirons à accrocher un même résultat et pourquoi pas un peu mieux en allant pourquoi pas aller chercher un classement un peu plus haut. Si on trouve notre équilibre assez tôt, on aura les qualités collectives et mentales pour y parvenir.