JRS64- SRFC – Foot : 2 fauteuils pour 4…

Si l’on admet que le podium de Ligue 1 est définitif, avec Paris, Marseille et Lens, dans le désordre, deux autres accessits sont prisés pour jouer l’Europe l’an prochain en compagnie de Toulouse, si le club « Violet » est autorisé, comme ce devrait être le cas, à prendre part aux compétitions européennes. Monaco, Lille, Rennes et Lyon sont prévenus : chaque faux-pas sera désormais payé cash et rédhibitoire dans la qualif’ à l’europa league ! 

Monaco- 4e – 61 pts ; +16

La défaite concédée contre Montpellier lors de la 33e journée, fin avril, 0-4, avait des allures d’humiliation. Elle avait aussi le caractère d’un gros avertissement au moment d’attaquer le sprint final en position favorable avec 2 pts d’avance sur Lille et 5 sur Rennes. Car attention, le Rocher se fissure et Alexander Nubel n’est plus le seul maillon faible d’une équipe où chacun semble plus concerné par son destin personnel que par celui d’une équipe sans réel leader, ni âme. Axel Disasi et Youssouf Fofana déjà annoncés du côté de la Premier League, Wissam Ben Yedder en mode capitaine abandonné, en fin de contrat et sans proposition, les problématiques sont nombreuses et Philippe Clement, qui ne devrait pas survivre à une saison totalement illisible ne pourra pas compter sur un calendrier… clément. Pour garder sa place actuelle, l’ASM ira à Angers (J34) et recevra Toulouse d’un côté (J38), mais devrai surtout affronter ses trois adversaires directs : Lille à Louis II (J34) puis Lyon et Rennes à suivre à l’extérieur… Avec la forme actuelle affichée, le pire est possible pour une équipe qui n’aura pas de douzième homme à la maison pour l’aider dans sa quête de qualification européenne. Le mieux loti début mai pourrait bien être le plus déshabillé un mois plus tard. On parie ?

Lille  – 5e – 59 pts ; +20

Incontestablement, l’équipe ayant la plus belle dynamique sur le plan du jeu. Après une entame de championnat très compliquée, le LOSC, de ses dirigeants à ses joueurs, a peu à peu compris qu’il tenait un entraîneur hors-pair en la personne de Paolo Fonseca, dont l’identité de jeu transpire à chacune des sorties des Nordistes. Très impressionnants dans le secteur offensif, avec des armes aussi tranchantes que variées, les Dogues méritent, sur le plan du jeu, de jouer l’Europe l’an prochain, c’est incontestable. Seul souci, un vrai déficit au moment de conclure et bonifier certaines rencontres pourtant largement dominées, comme à Auxerre récemment ou à Angers, avec un point pris sur six ! Avec trois déplacements à Reims, en roue libre, Monaco et Troyes et les réceptions de Marseille puis Nantes, qui joue sa survie, Benjamin André et ses coéquipiers semblent avoir les moyens de leurs ambitions, et la possibilité de chiper la quatrième place pour filer directement en Europa League. Une vision raisonnable que les Dogues, comme ils l’ont déjà prouvé à maintes fois cette saison, sont parfaitement capables de contredire à leurs dépens ! 

Rennes – 6e – 56 pts ; + 19

Inutile de remettre sur le tapis l’inconstance du SRFC depuis quatre mois… Néanmoins, les six victoires précieuses obtenues ont permis d’être toujours dans le coup au moment de l’emballage final et un sans-faute assurerait la cinquième place à coup sûr. Au menu, déplacement à Nice, qui ne joue plus rien et réception de Troyes, sans doute déjà relégué d’ici là, avec ensuite, un voyage à Ajaccio, lui aussi en Ligue 2, en entrée. Monaco, lors de la 37ème journée en plat de résistance, avec une vraie finale européenne à jouer puis derby breton à Brest pour le dessert, avec le maintien possiblement non assuré pour les Finistériens début juin… Une dramaturgie connue des Rennais, qui s’ils ont le calendrier le plus favorable, devront avoir les nerfs solides et retrouver une constance et une sérénité portées disparues depuis de longues semaines. Un sacré défi…

Lyon – 7e – 53 pts ; +15

L’invité surprise, que personne n’avait calculé jusque-là, et pour cause ! Auteur d’une saison horrible, loin des standards supposés que lui confèrent budget, ambitions et déclarations de ses dirigeants, néanmoins pas peu fiers de s’être refait la cerise au Groupama Stadium sur la phase retour, Lyon peut espérer. Son calendrier l’y autorise, avec trois matchs à domicile contre Montpellier (J34), Monaco et Reims (J36 et J37) et deux déplacements à Clermont (J35) et Nice (J38). S’il dépendra totalement de ses trois autres adversaires, l’OL n’a plus rien à perdre, pas même sa fierté égarée de longue date cette saison, et sera dangereux essentiellement par cela, son jeu se réduisant à peau de chagrin malgré les points pris.

A surveiller de près, néanmoins, un « lion » même blessé, restant toujours dangereux…