Extrait JRS62 – Basket – N1 : L’URB avance masquée et ambitieuse vers sa « deuxième saison »

Auteurs d’une saison régulière exceptionnelle qui restera dans les mémoires, Sébastien Cape et ses camarades abordent la phase finale avec appétit et la perspective d’apprendre, capitaliser et renforcer une dynamique construite victoire après victoire. Sans exclure un exploit XXL…

« Lors de cette phase retour, nous étions plus attendus, forcément, et tout le monde a joué libéré face à nous, avec l’envie de nous battre. Pour autant, le bilan reste positif, même s’il reste quelques matchs… » Bastien Demeuré, assistant coach de Pascal Thibaud, peut savourer, comme l’ensemble d’un club qui revient de loin. A quatre journées de la fin de la saison régulière, l’URB partage la tête du championnat avec Chartres, gros bras assumé du championnat et devant d’autres qu’elle a dominés cette saison sur la durée comme Poitiers, Lorient, Tours ou encore Challans. Un sacré tour de force de l’URB, loin d’être imaginé à pareille fête mais tout à fait légitime et aujourd’hui, face à une seconde partie de saison passionnante à vivre.

Au total 44 matchs de championnat en allant au bout des Play-Offs…

Attention, cependant, embuches au programme. Tout d’abord, sur le plan de son effectif, la formation rennaise n’a pas de marge de manœuvre, contrairement aux nombreux effectifs XXL qui devraient composer cette poule de seconde phase tels Rouen, Le Havre, Caen, Orchies s’ajoutant à Poitiers et Chartres, en attendant peut-être le CEP Lorient ou Toulouse, s’ils parviennent à se qualifier : « Nous avons vu sur la poule retour que la marge se réduit considérablement dès lors que l’on perd un à deux joueurs. L’absence pour deux mois de Guillaume Eyango nous a fait mal, d’autant qu’il a la polyvalence pour aller sur le poste 3-4. L’absence de Rémi Dibo a aussi été préjudiciable et il est ensuite difficile de maitriser les matchs de A à Z, de faire mal sur toute la longueur. » Un constat implacable, auquel on peut néanmoins ajouter un rayon de soleil, avec l’apparition, petit à petit, d’Adrien Sclear, cousin de Joffrey, en N1 : « Avec le Rennes PA, Adrien a tourné à 17 points de moyenne, permettant à l’équipe de s’installer au milieu de tableau. L’objectif du club est de s’appuyer sur sa formation et les trois partenaires d’entraînement des pros ont ainsi pu goûter à la N1, sans complexe et avec talent. C’est prometteur, et positif, même si nous savons aussi qu’il ne faut pas aller trop vite avec la jeunesse dans un championnat aussi exigeant et comptant beaucoup de joueurs expérimentés en face. »

Pour la deuxième phase, l’URB enregistre le retour de Guillaume Eyango mais devra auparavant finir le travail en février avec les réceptions de Tours et des Sables et deux déplacements à enjeux à Toulouse et Challans : « Il faudrait, idéalement, gagner lors de nos deux matchs à l’extérieur, afin d’ajouter une victoire a minima au compteur des play-offs si l’une de ces formations intégrait le Top 5. Mais bon, avec des si… Nous pouvons aussi retrouver le CEP Lorient ou même Vitré, tout reste ouvert. »

Dans ce nouveau championnat à dix, dont le vainqueur sera directement promu en Pro B, les points acquis contre les équipes de la même poule sont conservés. Soit quatre victoires, déjà, pour l’URB (Chartres, Poitiers, Loon x2, contre deux défaites), un pécule précieux possiblement bonifié par deux victoires de plus si Challans se qualifiait, une victoire et une défaite dans les autres cas. Quand bien même, le chemin resterait long, avec dix nouveaux matchs à disputer face aux 5 élus de l’autre poule et un possible tableau final de Play-Offs à 16 équipes, où le meilleur classement en seconde phase offrirait l’adversaire le plus abordable possible issu de la poule intermédiaire. En matchs aller-retour, cette troisième et dernière phase, en allant jusqu’en finale, ajouterait huit nouveaux matchs ! Une hérésie, même si celle-ci serait synonyme d’un parcours dingue : « Nous savons que pour aller au bout, il aura fallu disputer 44 matchs de championnat. Pour cela, une profondeur de banc s’impose et nous devrons tenir physiquement le plus longtemps possible. Pierre Golvan va avoir du travail pour garder tout le monde opérationnel mais nous jouerons notre chance à fond. Des équipes comme Chartres, Poitiers, Rouen ou Caen ont annoncé vouloir monter. De notre côté, si cela se présente, évidemment, nous serons ravis mais nous pouvons avancer sereinement, avec l’envie de préparer et capitaliser au mieux sur les acquis de la saison, tant dans le projet de jeu que sur la synergie autour du terrain. ». En avançant masquée, l’URB n’en devient que plus dangereuse et n’aura rien à perdre. Tout porte à le croire : les émotions pourraient être encore nombreuses d’ici au gong final du côté de Colette-Besson.