Foot- EL : Assignon « zlatane » Larnaca mais pas les doutes rennais (1-2) !

On se souvient longtemps, pour de bonnes ou mauvaises raisons, de sa première fois… En s’élevant en mode Ninja pour une impossible et incroyable reprise de volée aérienne de l’extérieur du pied droit sur une offrande venue de la gauche de Kamaldeen Sulemana, Lorenz Assignon a inscrit son premier but en pro, qui plus est en coupe d’Europe. Il s’en souviendra longtemps, très longtemps… Eclair dans un épais brouillard d’un match totalement obscur, dont le Stade Rennais retire les trois points, et c’est tout… mais aussi beaucoup, un tiers, déjà, du chemin vers la suite de la compétition et les huitièmes de finale.

En coupe d’Europe, l’essentiel ne réside d’ailleurs-t-il pas dans le classement final de la poule, pour accéder ensuite aux vraies émotions, en matchs à éliminations directes ? Qui se souvient de la victoire contre Jablonnec, si l’on met à part le chef d’œuvre ce soir-là d’Ismaïla Sarr ? Revenir sur le match de ce jeudi soir, vraiment ? Ok, alors retenons une première période sans réel rythme, dans une ambiance clairsemée où le parcage rennais a une tribune pour lui. De ce voyage, sans doute, les supporters retiendront plus l’avant et l’après-match. Pendant, il y a d’abord l’éclair d’Arthur Theate, auteur d’une belle frappe des 20 mètres pour ouvrir le score. Il s’agit déjà du second but de l’international belge depuis son arrivée avec sur cette action, une vraie initiative et un dépassement de fonction confirmant la montée en régime du belge, de plus en plus convaincant dans l’état d’esprit. Devant au score dans un match piège par excellence, le Stade Rennais se fait néanmoins rejoindre dans la foulée sur un but où Birger Meling se fait d’abord prendre à gauche au duel, avant que le centre second poteau ne fasse mouche, Hamari Traoré et Baptiste Santamaria ne pouvant empêcher Sanjurjo, seul, d’ajuster Steve Mandanda de près de la tête. Ensuite, pas vraiment de révolte, et même quelques frissons face à une équipe locale jouant sa chance à fond mais clairement limitée.

En seconde période, ce n’est guère mieux. Les frappes sont lointaines, rarement dangereuses et le Stade Rennais ne parvient surtout pas à accélérer ou à mettre le feu. Comme lors du premier acte, quelques offensives locales font imaginer le pire, notamment lors d’un dernier quart d’heure où quelques coups de pieds arrêtés sont trop facilement concédés. Puis vint la lumière, sur une accélération fulgurante de Kamaldeen Sulemana pour la conclusion que l’on sait, à quelques secondes de la fin du temps additionnel.

Avec ce succès, le Stade Rennais s’évite une balle dans le pied d’entrée de phase de poule, et prend trois points pas si simples à obtenir, avec désormais un beau challenge à relever lors de la venue de Fenerbahçe jeudi prochain. Il faudra néanmoins beaucoup plus d’intensité, de volume et d’envie d’aller de l’avant, de presser, pour pouvoir espérer un résultat positif. Des ingrédients à mettre également dès dimanche contre Auxerre, afin de ne pas accumuler le retard en Ligue 1, où le haut de tableau file déjà à grande vitesse. En gagnant face à Brest puis Larnaca dans les ultimes minutes, le Stade Rennais, à défaut de matchs maîtrisés, a montré qu’il ne renonçait pas, ne lâchait rien. Une qualité mentale qui va être indispensable pour les marathons de matchs attendant les « Rouge et Noir » en septembre comme en octobre.