Hand – CPB :Antoine Leberre : « L’objectif est clair : il faut battre tout le monde ! »

Il est habillé de « noir et vert » le weekend, porte la marinière en semaine et n’a qu’une obsession : faire vibrer les supporters. Lui, c’est Antoine Leberre, arrière droit du cpb handball et chargé de la communication depuis le début de la saison au sein du crmhb. Une vie 100 % handball et une duplicité qu’il assume et qu’il adore !

Cette année tu portes deux maillots, ceux du CPB Hand et du Cesson RMHB. Comment se passe ce début de saison entre les terrains et les bureaux ?
C’est vrai, je suis dans les deux clubs ! J’ai intégré le CRMHB pour mes études. Je suis actuellement en Master 2 Communication et Marketing du Sport, j’étais à la recherche d’une alternance et j’ai donc postulé à Cesson où ma candidature a été acceptée. J’ai pu présenter mon projet et il a bien plu aux dirigeants. Je sais que j’ai la chance d’être dans un club professionnel, je peux me créer un vrai bagage solide pour l’année prochaine quand je serai sur le marché de l’emploi. Au quotidien, le travail se passe bien, que ce soit les joueurs ou le staff, tout le monde joue le jeu ! Côté terrain, la préparation a été vraiment compliquée pour moi. Habituellement, il y a deux entraînements par jour et moi je ne pouvais en faire qu’un seul. J’ai raté en partie le travail physique et je le paie encore aujourd’hui.

Comment t’es-tu organisé entre Cesson et le CPB pour pouvoir jouer, notamment les soirs où les deux équipes jouent ?
Le rythme a été très dur cet été car il y avait beaucoup de travail de préparation à Cesson, et les entraînements à Géniaux juste après. Il fallait être sur tous les fronts et il y a eu beaucoup de fatigue. Les choses ont été claires dès l’entretien avec Cesson pour pouvoir jouer aussi avec le CPB. Par exemple pour les matchs à domicile, si je peux être remplacé à Cesson, je peux aller jouer avec le CPB. Ce qui est pour moi une question d’anticipation. Je travaille beaucoup en amont et je mets souvent les choses en place si cela est possible. J’arrive à beaucoup échanger avec l’équipe pour connaître les impacts de mon absence.

Du coup, si on revient sur le terrain, comment te sens-tu en ce début de saison ?
J’ai vraiment connu une préparation hachée, notamment avec quelques pépins physiques au niveau de mes épaules. J’ai subi des opérations sur chaque bras, alors je dois faire un travail de prévention et cette année il a été plus court. Comme j’ai eu beaucoup de fatigue accumulée, à la miseptembre, je ne me sentais pas totalement en forme sur le terrain. Personnellement je n’étais pas satisfait de moi, je ne me sentais pas trop en confiance.

Tu as pu trouver du soutien auprès de tes coéquipiers et de ton coach ?
Les gars me connaissent et ils savent que je ne suis pas à 100 %. Quand je suis à fond, je peux faire beaucoup mieux. Je suis très exigeant envers moi-même, il faut que je me libère sur le terrain. Je sais que je peux faire beaucoup plus. J’ai pu avoir quelques discussions avec Pierre Le Meur, notre coach. Lui aussi se rend compte de mon niveau. Il m’explique les choses de façon toujours constructive et pédagogique, pour que nous puissions avancer ensemble.

Y’a-t-il un peu de frustration sur cette première partie de saison ?
Oui, on peut le dire, il y a de la frustration : j’ai loupé le premier match à Géniaux et face à Granville, je n’étais pas dans le groupe parce que je n’étais pas prêt. J’ai quand même du temps de jeu, mais en sortant du match, j’ai envie de recommencer et de montrer vraiment ce que je peux faire. Je sais que ça va se débrider, j’attends juste le déclic.

Le retour du public à Géniaux a dû faire du bien à tout le groupe…
C’est vrai qu’après un arrêt aussi long, on se pose beaucoup de questions. Le lien social tant présent au CPB nous a manqué. A Géniaux, il y a vraiment une ambiance de folie. Quand e public nous pousse on est presque intouchables chez nous, il y a une vraie communion entre les joueurs et nos supporters. Ça nous libère vraiment.

Une grosse année se présente à toi. Quels sont tes objectifs ?
Du côté du travail, j’ai surtout envie de m’épanouir au sein du CRMHB mais aussi à l’école. J’ai toujours mis mes études au centre de mes préoccupations, même quand j’étais joueur au Pôle ou au Centre de Formation du CRMHB. L’année prochaine, je serai sur le marché du travail alors pourquoi ne pas rester ici pour continuer de développer la communication du club ? Sur le terrain, il va falloir que je trouve du plaisir mais aussi que je sois performant pour mon équipe. J’ai envie que nous fassions une belle année et que nous participions au développement de l’équipe et du CPB Handball.

Au sein d’une équipe qui n’est désormais plus en N1 Elite…
Oui. Quand la nouvelle est tombée cet été, nous avons eu un peu peur de perdre des joueurs qui avaient rejoint l’équipe pour jouer en N1 Elite. Mais au final, nous nous sommes vite remis au travail pour être les plus forts dans cette poule-là. L’objectif est clair, il faut battre tout le monde !

Aujourd’hui tu es à 100 % dans ton double projet mais si un jour un club pro vient te chercher quelle sera ta réaction ?
Je fais du handball depuis que j’ai 4 ans. Mes deux petits frères font du handball, mon grand frère et ma grande sœur ont fait et font du hand… J’ai passé une bonne partie de ma vie dans les salles. C’est toujours un rêve aujourd’hui. Aujourd’hui, on joue à un super niveau au CPB et je trouve un peu de stabilité professionnelle au CRMHB, alors il faudrait que tous les critères soient vraiment réunis. Cette idée reste dans un coin de ma tête, si j’ai l’opportunité de tenter ma chance, j’y réfléchirai mais pas n’importe où, n’importe comment. Je ne veux pas avoir de regrets à 40 ou 50 ans mais je sais aussi tout ce que j’ai de bon ici.