Les « 3T » plus qu’un tube du printemps rennais ?

Si vous êtes nés dans les années 80, voire 90, vous avez connu l’inoubliable trio des 3t, neveux du « king of pop » Mickael Jackson et chanteurs pour le plaisir de fans transis ! Avec Truffert-Tait-Terrier, Bruno Genesio tient lui aussi un trio qui pourrait permettre de fredonner de nouveaux des airs européens. A condition que cela dure…

Comme lors de tout changement d’entraîneur en cours de saison, qu’il soit consécutif à un renvoi ou à une démission comme ce fut le cas avec Julien Stéphan, une nouvelle donne est posée sur la table et chacun à sa carte à jouer. L’arrivée de Bruno Génésio sur les bords de la Vilaine a ainsi redistribué les cartes et certains joueurs sont de retour au premier plan dans le « game ».
A ce petit jeu-là, trois hommes se distinguent en particulier, Adrien Truffert, Flavien Tait et Martin Terrier. Tous les trois positionnés plutôt côté gauche sur le terrain – même si les deux derniers nommés sont aujourd’hui recentrés – ont su saisir leur chance pour s’imposer de nouveau comme joueurs primordiaux dans le onze rennais, symbolisant un état d’esprit retrouvé.

ADRIEN TRUFFERT DEVANT FAITOUT MAOUASSA, À RENNES ET EN ESPOIRS

Sur son côté gauche, Adrien Truffert déjà marqué des points aux yeux de son nouvel entraîneur. Lui qui, lancé par Julien Stéphan, avait profité de la blessure de Faitout Maouassa pour éclore et se révéler au grand public, semble aujourd’hui prêt à le dépasser dans la hiérarchie.

En début de saison, le natif de Liège n’était pourtant qu’un simple néopro, un jeune à potentiel capable de gratter quelques apparitions dans le groupe en Ligue 1. Contre Monaco, il entre en cours de match pour remplacer Faitout Maouassa, touché. Le résultat est en mode 5 étoiles : une passe décisive et un but dans le money-time pour offrir les trois points à son équipe.
Détermination, grinta et apport offensif : le Franco-Belge frappe fort d’entrée ! Convaincu, Julien Stéphan le garde ensuite en permanence dans son groupe. Bien aidé par la blessure de Faitout Maouassa et les prestations décevantes de Dalbert, il accumule le temps de jeu aussi bien en Ligue 1 qu’en C1.

Par son volume de jeu et sa polyvalence, « La Truffe », comme aiment le surnommer ses partenaires, se met aisément au service du collectif. Son apport offensif a aussi incité Stéphan à le positionner occasionnellement plus haut, sur un poste d’ailier. Mais les belles promesses affichées n’ont pas non plus laissé échapper aux observateurs la marge de progression qu’il reste encore devant lui. Il doit notamment sécuriser avec plus d’attention son couloir, tout en évitant de commettre des erreurs défensives qui coûtent cher, comme à Paris (3-0) en début de saison, contre Chelsea en Ligue des Champions ou plus récemment lors de la défaite contre SaintÉtienne (0-2).
Offensivement, s’il ne rechigne jamais à se projeter vers l’avant, sa qualité de centre est, elle aussi, à peaufiner. Ces quelques axes de progression, Bruno Génésio les connaît et travaille déjà avec son joueur sur le sujet. Depuis la victoire contre Strasbourg, Adrien Truffert est titulaire et Faitout Maouassa débute sur le banc. Même constat en Équipe de France espoirs, où le sélectionneur Sylvain Ripoll l’a également favorisé sur le flanc gauche des Bleuets. Récemment prolongé jusqu’en 2025, Truffert est conscient des progrès à réaliser pour s’installer au plus haut niveau. Il confiait le 1er février à Ouest-France sa volonté « d’enchaîner les matches, de prendre de l’expérience », avec l’ambition « de revivre l’Europe avec Rennes »

« BRUNO GENESIO APPRÉCIAIT DÉJÀ FLAVIEN DU TEMPS D’ANGERS »

Pierre Ducrocq

Un peu plus haut sur le terrain, un autre homme bénéficie également de la redistribution des cartes : Flavien Tait. Arrivé en provenance d’Angers à l’été 2019 avec un transfert coûteux à assumer et beaucoup d’attente, il n’entre pas du bon pied dans l’histoire malgré une grosse préparation réussie avec son équipe : expulsé dès son premier match contre Montpellier, il voit l’équipe lancer sa dynamique, sans lui. S’ensuit une perte de confiance progressive, des pépins physiques et une série de mauvaises prestations conduisant à de multiples interrogations. Julien Stéphan tente bien de le relancer mais en vain, sur le côté, ça ne marche pas. Le rebond paraissait difficile à imaginer mais Bruno Génésio est arrivé : « Bruno appréciait déjà Flavien du temps où il jouait à Angers, confie Pierre Ducrocq, son agent. Flav’, c’est un garçon qui marche à l’affectif, qui a besoin de se sentir important dans le collectif et qui est à l’aise dans l’axe. Avec Julien Stéphan, tout se passait bien mais les sensations en jouant sur les côtés n’y étaient pas et il y a tout de même du très beau monde dans l’axe, qui performait. C’était dur pour lui d’avoir sa place. Aujourd’hui, Flavien se sent très bien là, au cœur du jeu, pour servir ses coéquipiers, sur cette position plus axiale. Il sait que l’on compte sur lui, dans ce registre. Je suis convaincu qu’il va bien terminer cette saison. Il est heureux à Rennes et veut donner le meilleur.» Repositionné dans l’axe contre Strasbourg, pour sa première titularisation en plus de trois mois, il rayonne dans l’entrejeu. « Je regarde le comportement des joueurs à l’entraînement et il a envoyé beaucoup de signaux positifs, savoure Génésio à l’issue du match en Alsace. Il nous a apporté son volume et son intelligence de jeu. Il a complètement répondu à mes attentes. » A n’en pas douter, il réserve encore le meilleur à son club, avide de buts, passes décisives et temps de jeu, lui qui en a désormais à disposition pour prouver qu’il est au niveau d’un club de dimension européenne comme le Stade Rennais.

Un peu plus haut sur le terrain, un autre homme bénéficie également de la redistribution des cartes : Flavien Tait. Arrivé en provenance d’Angers à l’été 2019 avec un transfert coûteux à assumer et beaucoup d’attente, il n’entre pas du bon pied dans l’histoire malgré une grosse préparation réussie avec son équipe : expulsé dès son premier match contre Montpellier, il voit l’équipe lancer sa dynamique, sans lui. S’ensuit une perte de confiance progressive, des pépins physiques et une série de mauvaises prestations conduisant à de multiples interrogations. Julien Stéphan tente bien de le relancer mais en vain, sur le côté, ça ne marche pas. Le rebond paraissait difficile à imaginer mais Bruno Génésio est arrivé : « Bruno appréciait déjà Flavien du temps où il jouait à Angers, confie Pierre Ducrocq, son agent. Flav’, c’est un garçon qui marche à l’affectif, qui a besoin de se sentir important dans le collectif et qui est à l’aise dans l’axe. Avec Julien Stéphan, tout se passait bien mais les sensations en jouant sur les côtés n’y étaient pas et il y a tout de même du très beau monde dans l’axe, qui performait. C’était dur pour lui d’avoir sa place. Aujourd’hui, Flavien se sent très bien là, au cœur du jeu, pour servir ses coéquipiers, sur cette position plus axiale. Il sait que l’on compte sur lui, dans ce registre. Je suis convaincu qu’il va bien terminer cette saison. Il est heureux à Rennes et veut donner le meilleur.» Repositionné dans l’axe contre Strasbourg, pour sa première titularisation en plus de trois mois, il rayonne dans l’entrejeu. « Je regarde le comportement des joueurs à l’entraînement et il a envoyé beaucoup de signaux positifs, savoure Génésio à l’issue du match en Alsace. Il nous a apporté son volume et son intelligence de jeu. Il a complètement répondu à mes attentes. » A n’en pas douter, il réserve encore le meilleur à son club, avide de buts, passes décisives et temps de jeu, lui qui en a désormais à disposition pour prouver qu’il est au niveau d’un club de dimension européenne comme le Stade Rennais.