Hand – CPB : BENARD : “PIVOT, UN POSTE DIFFÉRENT DES AUTRES”

Après avoir évolué dans de nombreux clubs en France, Jean-Christophe Benard, pivot de 26 ans, arrive à Rennes avec l’envie d’y prendre ses marques mais surtout d’y poser ses valises quelques années. S’il vient en terres inconnues, ses amis déjà présents au CPB n’ont pas tardé à l’intégrer. Découverte d’un joueur au mental d’acier.

Contexte sanitaire oblige, le CPB Hand connait un arrêt pour le moment jusqu’à décembre, en Nationale Une. Comment vit-on, de nouveau après celle de mars, une telle annonce ?

Pour ma part, ça tombe presque bien parce que je me suis blessé lors du dernier match à la main donc je ne vais pas trop perdre de match. Mais au-delà de mon cas, on subit de plein fouet, tout simplement. Tous les jours, on se pose des questions parce que le niveau de N1 Elite n’est pas toujours considéré comme pro. Nous sommes toujours entre deux eaux et on ne sait jamais trop où se placer. Entre nous, on essaye de ne pas trop en parler. Nous prenons ce qui est à prendre. Il y a beaucoup de frustration de ne pas pouvoir jouer mais quand nous sommes sur le terrain, nous donnons tout et sommes conscients de la chance que l’on a de pouvoir jouer. C’est une réalité, certaines équipes n’ont pu faire qu’un ou deux matchs.

Comment vont se passer les semaines à venir pour toi et le reste de l’équipe ?

Pour ma part, j’ai encore un mois et demi d’arrêt pour me remettre de ma blessure. Pour l’instant, nous ne savons pas comment tout cela va bien pouvoir s’organiser et nous attendons les futures annonces.

Revenons au terrain et au début de saison. Nous te découvrons sous les couleurs cerclistes mais quel est ton passé handball ?

J’ai commencé le hand à 12 ans à Massy, avant de partir, trois ans après, à Saran. A 17 ans, j’ai intégré le Pôle Espoir de Chartres où j’ai rencontré Thibault Minel et Alexandre Vu notamment. Je suis passé par le Centre de Formation de Nîmes, puis après j’ai enchaîné pendant plusieurs années différents clubs où je suis resté un an. J’ai fini par me stabiliser à Frontignan pendant quatre ans, dans le sud, près de Montpellier.

Pourquoi et comment as-tu rejoint Rennes l’été dernier ?

Cela faisait deux ou trois ans qu’Alexandre et Thibault essayaient de me convaincre de venir ici. Je me suis laissé une chance dans le Sud pour essayer de prendre mes marques dans mon équipe ainsi que sur le plan professionnel également. Malgré huit ans sans avoir joué ensemble, nous ne nous étions pas du tout perdus de vue, bien au contraire, alors je me suis dit que c’était le moment pour tenter ma chance à Rennes. Mon intégration s’est plutôt bien passée étant donné que je connaissais quasiment tout le monde. Nous avions pu nous croiser lors de différentes soirées, en vacances ou même sur les terrains.

Comment juges-tu ton début de saison avec le Cercle Paul Bert ?

Mon poste de pivot est différent des autres, je dois trouver, créer et entretenir des relations avec les joueurs. C’est vrai qu’il a une vraie relation privilégié avec Thibault même si ça faisait quelques années que nous n’avions pas joué ensemble les automatismes reviennent vite. Après deux mois de championnat, je trouve que les gars arrivent mieux à jouer autour de moi, nous trouvons ensemble nos marques. C’est aussi à moi de montrer mon style de jeu car les anciens pivots du Cercle étaient là depuis longtemps et leur style était connu de chacun.

En dehors du terrain, quel projet professionnel mènes-tu actuellement ?

Je suis préparateur mental pour les sportifs principalement parce qu’il y
a beaucoup de demande dans ce milieu, mais aussi pour les étudiants ou encore pour les professions à risques comme les pompiers et les gendarmes. Je suis en train de monter ma structure mais comme je manque encore un peu, pour l’instant, de réseau sur Rennes, je suis également surveillant dans un collège à Pacé. Quand j’étais à Montpellier, mon projet n’avançait pas trop, j’espère pouvoir le relancer à Rennes. Derrière tout ça, il y aussi l’envie de créer une structure avec Thibault, qui est lui, préparateur physique, dans laquelle on pourrait regrouper un kiné ou encore un ostéo. L’idée serait d’avoir un centre où l’on trouve tout. C’est vrai que c’est aussi une des raisons de ma venue ici. Avant cependant de pouvoir créer ce centre, il nous faudra avoir une clientèle fournie et fidèle. Aujourd’hui c’est la plus grosse partie du travail à venir.

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