L’équipe-type des années 2000-2010 du Stade Rennais

Comme pour les années 2010-2020, nous vous proposons cette fois-ci une équipe un peu plus « Vintage » et encore plus compliquée à mettre en place ! Attention, nous le savons, beaucoup de choix vous font faire bondir, rugir mais surtout, simplement, ranimer avec onctuosité et bonheur les souvenirs enfermés précieusement dans vos cœurs « rouge et noir ». Le débat reste ouvert, cette équipe répond à notre sensibilité, sans prétention de vérité absolue. Et avouons-le, malgré les hommes laissés sur la touche, elle a une sacrée gueule !

Petr Cech (2002-2004, 72 matchs). Le destin lui a offert une chance incroyable de repasser par le Roazhon Park avant de tirer le rideau sur une carrière exceptionnelle (Chelsea, Arsenal…) lors de l’éblouissante victoire rennaise l’an passé en Europa Ligue contre Arsenal. Avant d’éblouir l’Angleterre de son talent, c’est à Rennes que le géant tchèque avait séduit, tant par son immense classe que par son efficacité et sa gentillesse. Le meilleur gardien passé par Rennes à nos yeux au 21ème siècle.

Doublure : Nicolas Douchez, tant dans le talent que dans l’empreinte laissée à Rennes. Parti à Paris alors qu’il était au top, il n’a jamais pu y confirmer ses grandes prestations bretonnes. Dommage.

Mario Melchiot (2006-2007, 34 m, 3 b). Les joueurs de classe internationale, n’ayant joué qu’en Premier League avant de rejoindre la Bretagne, n’ont pas été légion dans les années 2000. Mario Melchiot en fit partie, pour un passage furtif à Rennes. Ultra solide, charismatique, il envoyait du lourd même s’il semblait un peu sur la fin. Mais quelle stature. Un homme impressionnant, tout simplement, notamment pour l’avoir interviewé…

Doublure : Au nombre de matchs et à la fidélité, Rod Fanni aurait pu (du) occuper ce flan droit, devant Anthony Reveillère et Lamine Diatta. Mais désolé, notre petit kiff, c’est Mario Melchiot !

Jacques Faty (2002-2007, 142 m) : A l’époque, c’est une véritable pépite, une bombe, au choix, qui est annoncée. Sorti de la Piverdière, « Doudou » Faty va éblouir de sa classe la défense rennaise. Quand il part à Marseille, il est aux portes des Bleus. La suite sera hélas moins brillante mais quel défenseur !

Doublure : Que de monde dans l’axe, mais petite pensée à Julien Escudé, qui évolua notamment sous Philippe Bergeroo et Vahid tout en restant un très beau joueur de football, avec la carrière que l’on sait ensuite. Rien pour cela, place assurée sur le banc, avec Petter Hansson etDominique Arribagé.

John Mensah (2006-2008, 73m, 2 b) : Le ROC ! A côté de lui, John Boye était un playmobil et Kader Mangane un fil de fer ! Jamais, à Rennes, un joueur n’a dégagé une telle puissance, un tel sentiment de force. La suite de sa carrière ne fut pas à la hauteur de ce premier passage rennais mais difficile de ne pas placer « Big John » au cœur de la défense !

Cyril Jeunechamp (2002-2007, 126 m, 4 b) : Il n’était pas le meilleur quoique plus que technique que certains ne voulaient bien le laisser croire. Il était capable de folie, de coups de sang certes peu recommandables mais tellement dingues à regarder dix ans plus tard. Bon joueur, milieu de terrain reconverti latéral, il a apporté au SRFC un état d’esprit incroyable, insufflé un refus de la défaite difficile à retrouver de nos jours. Un vrai badboy doublé d’un très bon mec, comme la Ligue n’en offre plus vraiment.

Doublure : Anthony Reveillère a toujours été tellement polyvalent sur les deux côtés qu’il fut longtemps difficile de le mettre à gauche à ou droite. Du coup, le voilà doublure à gauche, devant Erik Edman.

Kim Kallstrom (2003-2006, 97 m, 22 b) : pépite ramenée de Suède lors de l’ère Pierre Dréossi, le milieu de terrain suédois a brillé au cœur d’une des plus belles équipes rennaises de l’histoire. Ultra-solide, très technique et doté d’une frappe exceptionnelle, sa place ne souffre, à priori, d’aucune contestation dans le onze rennais.

Doublure : Etienne Didiot prend place sur notre banc. Un crève-cœur tant le paimpolais a incarné la formation rennaise et une abnégation de tous les instants au milieu. Mais la concurrence est rude !

Yoann Gourcuff (2003-2006) : Lors de son éclosion rennaise, « Yoyo » courrait à tout va, mystifiait n’importe quel défenseur, envoyait des mines des 20 mètres au point de séduire le grand Milan AC de l’époque. La suite, on la connait mais quel joueur sorti du centre de formation breton ! Sans doute dans le top 5 de la formation rennaise, toutes époques confondues.

Yann M’Vila (2008-2013, 150 m, 4 b) : Ses premières années rennaises sont incroyables, la suite l’amène en Bleu jusqu’à l’Euro 2012 puis perte du signal… Une carrière immense est sans doute passée tout près de lui. On parla du Real Madrid, de Manchester, il y eu le Rubin Kazan, Sunderland…

Doublures pour Gourcuff-M’Vila : Pas le plus médiatique mais ô combien bosseur et symbole, un peu comme Cyril Jeunchamp, d’une certaine époque foot… Olivier Sorlin vient en doublure, devant Stéphane M’Bia, Fabien Lemoine et Bruno Cheyrou. Dans l’axe, le choix était large !

Jimmy Briand (2003-2010, 212 m, 43 b). Nous le plaçons-là, sur l’aile droite, tant il eut du mal à régler la mire en début de carrière dans l’axe. Chez les jeunes, il fit sauter durant de longues années tous les compteurs et devait devenir le grand buteur non seulement de Rennes mais aussi en équipe de France. Il aura tout de même marqué de son empreinte son passage et nous le préférons à John Utaka, en raison de son plus gros travail défensif. Niveau longévité, respect, puisqu’il sévit toujours en L1, à Bordeaux et atteint la barre des 100 buts dans sa carrière. Bravo.

Doublure : L’attaquant nigérian n’a passé que deux ans à Rennes, très remarqués. Fin, ultra rapide et puissant, il formait avec Alexander Frei et Olivier Monterrubio l’une des meilleures triplettes de Ligue 1. Petite pensée aussi à Philippe Delaye, feu follet très aimé aussi en son temps !

Olivier Monterrubio (2001-2006, 215 m, 41 b). Ses caviars à répétition, ses buts décisifs, son implication totale, à 100 % et cette complicité avec ses coéquipiers en attaque on fait oublier à tous son passé canari. Il a enchanté le Roazhon Park et restera dans les cœurs, incontestablement, sur son côté gauche.

Doublure : Cédric Barbosa ou éventuellement Jérôme Leroy, en faux-pied, peuvent venir dans ce 4-2-3-1 compenser une petite blessure de Rubio. Moussa Sow ? Allez, ok. Olivier Thomert ? Non, là non !

Alexander Frei (2003-2006, 117 m, 52b) : Arrivé dans un relatif anonymat, ce gabarit trapu et peu conforme aux standards athlétiques habituels à détonné et fait mouche pendant trois ans en « Rouge et Noir ». Un quadruplé contre l’OM, des buts à la pelle et une carrière passée ensuite par Dortmund, en voilà un à jamais dans les cœurs « Rouge et Noir », totalement indiscutable !

Doublure : Gyan Asamoah a provoqué son petit effet au cours de son passage rennais, tout comme Moussa Sow même s’il explosa à Lille. En revanche, notre doublure reste un joueur à la classe inégalée, magistral, élégant, efficace avec, en plus, un sacré caractère : Micka Pagis ! Longtemps en balance pour être dans le onze, il est notre indiscutable supersub, pouvant rentrer presque n’importe où. Une ode au football, toujours agréable à recroiser pour ne rien gâcher !